BFMTV
Politique

Bras de fer à l'Assemblée sur la recherche sur l'embryon

Un bras de fer oppose à l'Assemblée nationale le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, soutenu par la majeure partie de la majorité, et l'opposition à propos de la recherche sur les embryons, alors que les députés ont engagé mardi l'examen en seconde lec

Un bras de fer oppose à l'Assemblée nationale le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, soutenu par la majeure partie de la majorité, et l'opposition à propos de la recherche sur les embryons, alors que les députés ont engagé mardi l'examen en seconde lec - -

PARIS (Reuters) - Un bras de fer oppose à l'Assemblée nationale le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, soutenu par la majeure partie de la...

PARIS (Reuters) - Un bras de fer oppose à l'Assemblée nationale le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, soutenu par la majeure partie de la majorité, et l'opposition à propos de la recherche sur les embryons.

Les députés ont engagé mardi l'examen en seconde lecture du projet de loi sur la bioéthique. L'Assemblée se prononcera par un vote solennel le 31 mai, le Sénat engageant une seconde lecture à compter du 8 juin.

L'Assemblée s'était prononcée en première lecture pour le statu quo en votant l'interdiction de la recherche sur les embryons avec des dérogations limitées en ce qui concerne la recherche sur les cellules souches embryonnaires.

Mais le Sénat, contre l'avis du gouvernement, a prôné une autorisation encadrée. En commission, les députés se sont alignés sur les sénateurs malgré l'opposition du rapporteur du texte, l'UMP Jean Leonetti.

Ce vote a entraîné de vives réactions d'une soixantaine de députés de la majorité qui, dans un appel lancé par leur collègue Dominique Souchet, ont dénoncé "les dangers" de la recherche sur l'embryon.

La cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, a exprimé lundi ses craintes et a dénoncé plusieurs dispositions du projet de loi dont celle relative à l'autorisation encadrée de recherche sur l'embryon.

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a réaffirmé mardi son opposition à toute recherche, même encadrée.

"Le gouvernement souhaite maintenir le principe, assorti de dérogations, d'interdiction de la recherche sur l'embryon parce que cela montre l'importance que notre société accorde à la protection de l'embryon", a-t-il dit.

"C'est une position équilibrée parce qu'ainsi nous prenons en compte la dimension particulière de l'embryon humain et, en même temps, nous permettons à la recherche de progresser pour le bien de tous", a-t-il poursuivi.

Une position critiquée par le député socialiste Alain Claeys, président de la commission spéciale chargée d'examiner ce projet de loi, qui, soutenue par l'opposition de gauche et quelques élus de la majorité, juge "hypocrite" une interdiction assortie de dérogations et plaide en faveur d'une autorisation encadrée.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse