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Benoît Hamon ou Manuel Valls: qui soutient qui?

Arnaud Montebourg a appelé lundi à voter Benoît Hamon.

Arnaud Montebourg a appelé lundi à voter Benoît Hamon. - Jeff Pachoud - AFP

INFOGRAPHIE - Benoît Hamon et Manuel Valls vont s’affronter dimanche prochain lors du second tour de la primaire à gauche. Le premier s’est entouré du soutien d’une majorité de députés frondeurs, le second des membres du gouvernement Hollande.

Benoît Hamon et Manuel Valls engrangent leurs derniers soutiens avant le scrutin décisif de ce dimanche. Si le premier a peiné à obtenir l’approbation de figures nationales du parti en début de campagne, il a pris une longueur d’avance sur son adversaire depuis la surprise du premier tour: Arnaud Montebourg a appelé dès lundi ses militants à voter pour Benoît Hamon.

Quels ralliements parmi les déçus du premier tour?

Avec 18,70% des suffrages, selon le décompte encore provisoire du scrutin, l’ancien ministre renforce ainsi l’avance de son favori. Benoît Hamon a séduit au premier tour 35,21% des électeurs contre 31,56% pour Manuel Valls. Martine Aubry et ses proches voteront également pour l’ancien ministre de l’Education. Pour l’instant, seule Sylvia Pinel s'est ralliée à Manuel Valls, mais avec 2,1% des voix, elle ne suffira pas à faire la différence.

Après avoir rencontré les deux candidats, François De Rugy a souhaité resté neutre. Jean-Luc Bennahmias et Vincent Peillon n'ont également pas donné de consignes de vote.

Frondeurs pour l'un, membres de l'exécutif pour l'autre 

Si les deux candidats s’opposent en termes de programmes, leurs différences s’expriment aussi par leurs soutiens. Depuis le début de la campagne, Benoît Hamon a rassemblé surtout des figures locales des frondeurs, comme Alexis Bachelay, l’un des signataires de la motion D de La Fabrique Socialiste. Durant les débats, il a également convaincu l'eurodéputé et ancien syndicaliste CFDT du site d'ArcelorMittal à Florange, Edouard Martin, pourtant proche d'Arnaud Montebourg.

De son côté, Manuel Valls a convaincu une grande partie du gouvernement Hollande et quelques ténors du parti socialiste, comme Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale et Didier Guillaume, président du groupe au Sénat. Le favori des urnes semble ainsi incarner la rupture avec l’exécutif, le challenger sa continuité.

Emeline Gaube