Affaire Benalla: "Une réaction comme ça, c’est qu’il s’est passé quelque chose", estime son ancien formateur
Il a formé le collaborateur d’Emmanuel Macron qui se retrouve aujourd'hui dans la tourmente. Éric Plumer, ancien chef de la sécurité du Parti socialiste, raconte sur notre antenne les années de formation d’Alexandre Benalla, adjoint au chef du cabinet du président, qui a été filmé le 1er mai dernier en train de frapper un manifestant. Au lendemain de la publication d’une vidéo par Le Monde, l’ancien mentor dresse ce jeudi un portrait aux antipodes de ces images:
"C’était quelqu’un qui était pointilleux sur le travail, de volontaire, et quelqu’un qui a des qualités (…) humaines extraordinaires", assure-t-il à BFMTV, reconnaissant un "décalage avec l’actualité".
"Il faut se méfier des vidéos"
Les deux hommes se sont rencontré lorsque Alexandre Benalla était venu voir Éric Plumer au siège du Parti socialiste, dans les années 2010, pour demander de participer au service d’ordre. "Il était sous ma responsabilité", indique-t-il, assurant n’avoir pas décelé de problèmes de comportement particuliers:
"Il y a des moments où il faisait trop de choses à mon goût, donc il fallait le recadrer, et des fois où il ne faisait pas assez. Mais ça, c’est comme tout un chacun", explique-t-il.
S’il admet être "perturbé" par les images révélées, Eric Plumer met en garde contre leur contenu: "Il faut se méfier des vidéos", estime-t-il, affirmant que son parti a été confronté aux mêmes difficultés:
"On filme et on ne met que la partie intéressante, pour envoyer un message d’opposition au gouvernement en place, mais on ne met pas ce qui s’est passé avant. Il faut se méfier, une réaction comme ça, c’est qu’il s’est obligatoirement passé quelque chose."
Un casque "pour la protection"
Les critiques portent aussi sur la tenue d’Alexandre Benalla, qui arborait un casque et un brassard de police, alors qu'il n’est pas policier. Éric Plumer, qui "ne défend pas l’indéfendable", "suppose" qu’il arrive que des gens qui suivent des forces de l’ordre en intervention peuvent, parfois, se voir prêter des casques, "pour la protection".