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Politique

À l'université d'été du Medef, Nicolas Sarkozy attaque Greta Thunberg, Nicolas Hulot et le Brexit

Nicolas Sarkozy, invité à l'université du Medef ce jeudi soir, s'en est pris à plusieurs figures de l'actualité récente. L'ancien président ne s'est pas privé de tacler la gestion du Brexit, la jeune Greta Thunberg ou encore l'ancien ministre Nicolas Hulot

L'ancien président de la République assure s'être détourné de la sphère politique. Invité de l'université d'été du Medef, il a pourtant pris la parole ce jeudi soir pour commenter de nombreux sujets d'actualité, de l'écologie au Brexit. Et Nicolas Sarkozy s'est montré cinglant.

L'ancien président évoque d'abord la militante écologiste suédoise Greta Thunberg. Sur le ton de l'ironie, Nicolas Sarkozy n'épargne pas la nouvelle figure de proue de l'écologie, âgée de 16 ans seulement.

"Cette jeune Suédoise si sympathique, et si souriante ...", lance-t-il face à son auditoire hilare. "Et tellement originale dans sa pensée...", conclut-il, avant de se racler la gorge et de lever les yeux au ciel.

Amères railleries 

Au détour d'une phrase, il mentionne ensuite avec le même humour celle qui fût son adversaire au deuxième tour de l'élection présidentielle de 2007, prétendant avoir omis son nom. "Et ça me permet de préciser les choses sur l'aimable ... comment s'appelle-t-elle?", feinte-t-il, avant de lancer: "Ségolène Royal". 

Nicolas Sarkozy s'en prend ensuite à l'ancien ministre de la Transition Écologique, Nicolas Hulot, dont il raille les ambitions écologiques, sans pour autant le citer directement.

"Il y a un ministre qui dans la même journée a dit, avec autorité ....: 'dans 10 ans, il n'y aura que des voitures électriques'. Très bien.... Et tout le monde d'applaudir... Dans 10 ans, on aura fermé la moitié des centrales nucléaires... Les voitures électriques n'ont pas besoin d'électricité, c'est bien connu", poursuit-il face aux patrons du Medef.

Le Brexit, "un appauvrissement incontestable"

Finalement, l'ancien chef de l'État donne un avis bien tranché sur la question du Brexit, alors que les dirigeants européens s'évertuent depuis plusieurs mois à éviter un "Brexit dur" (no-deal), largement redouté par le monde des affaires des deux côtés de la Manche.

"On est en train de perdre le deuxième moteur de l'économie européenne, ce qui est un appauvrissement incontestable. Et eux, de s'isoler. On ne peut pas laisser faire ça, je pense qu'il y a une solution", vitupère Nicolas Sarkozy à la tribune.
"Oui oui, on va faire un divorce cool...", mime-t-il enfin en riant, provoquant les rires de ses auditeurs. "Quelle est la différence avec le divorce hard? Il y a moins de cris, mais à l'arrivée on arrive dans des appartements différents, on ne se parle plus."

Jeanne Bulant