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Police-Justice

"Violeur à la trottinette": des dizaines de témoignages recueillis et un juge nommé pour enquêter sur sept faits

Une information judiciaire est désormais ouverte dans l'affaire du violeur à la trottinette qui a créé la psychose dans les rues de Grenoble. Le parquet a déjà fait un signalement du suspect.

Tous les moyens sont mis pour mettre hors d'état de nuire celui qui est désormais le "violeur à la trottinette". C'est désormais un juge d'instruction de Grenoble qui va être en charge des investigations dans cette affaire qui crée la psychose dans la ville. Une information judiciaire a en effet été ouverte ce vendredi, annonce le parquet de Grenoble, afin d'élargir les possibilités d'enquête.

L'homme activement recherché par les services d'enquête est soupçonné, à ce jour, de sept faits. L'homme est suspecté de deux viols commis à Grenoble et dans la commune voisine de Saint-Martin-d’Hères les 11 et 16 mars. La justice le recherche également pour une tentative de viol à Grenoble le 16 mars, une agression sexuelle le lendemain, mais aussi des violences et une tentative d'extorsion commise à Saint-Martin-le-Vinous le 8 février. Les victimes sont toutes des femmes âgées de 20 à 27 ans.

Le premier fait repéré remonte désormais au 22 janvier dernier. Le mode opératoire est quasiment toujours le même. Il agit à la tombée de la nuit, repère des jeunes filles, les suit avant de les agresser. Les premières investigations ont toutefois permis d'écarter son implication dans deux affaires de viol pour lesquelles les enquêteurs avaient des soupçons contre lui.

Un signalement du suspect réalisé

En début de semaine, la justice avait diffusé un signalement du suspect, un homme de 20 ans, de type européen, sans accent, d’environ 1m70 et de corpulence normale voire légèrement replet, yeux marrons, teint pâle et cheveux plutôt roux. Cette diffusion a permis aux enquêteurs de recueillir plusieurs dizaines de témoignages, qui sont actuellement étudiés.

À Grenoble et dans l'agglomération, la vigilance est de mise, dans les rues la nuit, depuis que l'avis de recherche a été rendu public. "Le soir quand on rentre, on essaie d'être accompagnée ou se faire raccompagner en voiture pour éviter de ne pas être seule", témoigne une jeune Grenobloise. "On fait attention, on ne rentre pas tard le soir, 22 heures je suis chez moi ou alors je me fais raccompagner", abonde une autre étudiante.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV