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Police-Justice

Violences: 90 bandes structurées recensées en France 

Trois jeunes ont été présentés à un juge pour l'agression de Garges-lès-Gonesses.

Trois jeunes ont été présentés à un juge pour l'agression de Garges-lès-Gonesses. - BFMTV

Alors que les attaques en bande ont semé la panique à Angoulême et Garges-lès-Gonesses ce mercredi, le porte-parole du ministère de l'Intérieur assure que le gouvernement entame une "reconquête républicaine".

Angoulême et Garges-lès-Gonesses ont été le théâtre d’affrontements sanglants en bande organisée ce mercredi. A coups de batte de baseball, de sabre japonais ou encore de barre de fer, des gangs ont lynché des individus. Ce vendredi, trois jeunes de 14, 16 et 21 ans suspectés d’être impliqués dans l’agression de Garges-lès-Gonesses (Val-d’Oise), ont été présentés à un juge. Une enquête est ouverte pour tentative d’homicide volontaire, violences volontaires aggravées et attroupement armé. La violence et le jeune âge des membres de ces bandes inquiètent. "Dans un certain nombre de ces quartiers, ce n’est plus l’ordre républicain mais celui des bandes et des narcotrafiquants qui règne", a déclaré ce vendredi Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur.

90 bandes organisées en France

Pourtant, le phénomène de gang n’est pas nouveau. "On sait qu’en France il y a environ 90 bandes structurées, organisées, qui font l’objet d’une surveillance. La moitié est localisée en région parisienne. Souvent, elles sont liées à un quartier sensible et sont majoritairement constituées de mineurs", explique Frédéric de Lanouvelle, porte-parole du ministère de l’Intérieur à BFMTV. Ce dernier se veut rassurant et indique que l’activité des bandes "ne croît pas". En 2017, elle a même diminué d’environ 20% par rapport à l’année précédente en France, et de 30% en région parisienne. Cette même année, 300 individus ont été interpellés et 120 ont fait l’objet d’un déferrement devant l’autorité de jugement compétente.

"Plan stup"

Si les chiffres indiquent une baisse de l’activité des bandes, Frédéric de Lanouvelle concède toutefois: "Ça ne veut pas dire qu’il y a moins de violences." C’est pourquoi des mesures sont mises en place afin d’offrir aux policiers plus de moyens d’action. "Une trentaine de quartiers sont concernés par l’opération de reconquête républicaine. On y déploie un plus grand nombre d’agents de police.

A Garges-lès-Gonesses, le quartier Dame Blanche est visé par ce projet, 15 policiers vont arriver sur place", détaille le porte-parole de ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, "un plan stup sera présenté avant la fin de l’année. Il vise à donner plus de moyens aux policiers pour contrer les trafics de stupéfiants" qui sont généralement à l’origine de ces affrontements sanglants, a annoncé Frédéric de Lanouvelle.

Ambre Lepoivre