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Police-Justice

Une figure du milieu marseillais libérée après une erreur de procédure

Ange Buresi et son avocat lors de son procès en octobre dernier.

Ange Buresi et son avocat lors de son procès en octobre dernier. - Bertrand Langlois - AFP

Condamné à cinq ans de prison dans le cadre d'un trafic de stupéfiants, Ange Buresi a été remis en liberté mercredi. La Cour d’appel n’avait pas examiné à temps la demande de mise en liberté du détenu, également connu pour s’être évadé des Baumettes en hélicoptère en 1999.

Ange Buresi a retrouvé la liberté mercredi. Cette figure du grand banditisme marseillais avait pourtant été condamnée à cinq ans de prison le 6 novembre dernier pour association de malfaiteurs. L’homme de 49 ans, absent lors du délibéré et contre qui courait également un mandat d’arrêt, s’était présenté quelques jours plus tard pour exécuter sa peine.

Après son incarcération, son avocat avait déposé une demande de mise en liberté. Mais un délai non respecté par la Cour d’appel a conduit à sa libération pure et simple.

"J'ai déposé une demande de mise en liberté pour mon client qui devait être audiencée dans le délai de deux mois. La requête n'a pas été audiencée à temps. Ca m'a permis d'obtenir sa liberté immédiate", a relaté à l’AFP son avocat Me Julien Pinelli, confirmant une information de La Provence.

En application du code de procédure pénale, Ange Buresi a donc pu être libéré mercredi.

Evadé des Baumettes par hélicoptère

En novembre dernier, Ange Buresi avait été condamné dans le cadre d'une affaire de trafic international de cocaïne. A ses côtés sur le banc des accusés, Jo Signoli, 78 ans et Laurent Fiocconi, 74 ans, deux figures historiques de la "French Connection" rebaptisée "Papy connection".

Ange Buresi a été condamné à plusieurs reprises, notamment en 1998 à 15 ans de réclusion pour le meurtre d’un joueur de cartes à Ajaccio. Détenu à la prison des Baumettes à Marseille, il avait réussi à fuir lors d’une spectaculaire évasion par hélicoptère en juin 1999 avec quatre autres détenus. Agrippés à une corde, les détenus étaient montés à bord d'un hélicoptère dont le pilote avait été pris en otage. Sous le feu des balles des surveillants, l’un des fuyards avait été tué. Quelques mois plus tard, tous les fugitifs avaient été arrêtés, Ange Buresi avait lui été repris le 22 mars 2000 à Paris. 

C. B avec AFP