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Police-Justice

Un employé de France Telecom retrouvé pendu à Roubaix

A Roubaix, un employé de France Telecom a été découvert mercredi, pendu dans les locaux de l'agence où il travaillait.

A Roubaix, un employé de France Telecom a été découvert mercredi, pendu dans les locaux de l'agence où il travaillait. - -

A Roubaix, un employé de France Telecom a été découvert mercredi, pendu dans les locaux de l'agence où il travaillait.
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Un employé de France Telecom a été découvert mercredi matin pendu dans les locaux de l'agence où il travaillait à Roubaix (Nord), a-t-on appris auprès des sapeurs-pompiers.

Le corps de l'employé, un technicien d'intervention âgé de 45 ans, a été découvert peu après 07H00. Son décès remonterait à mardi, selon les sapeurs-pompiers qui se sont rendus sur place.

Le lieu où il s'est pendu était un local technique où personne ne travaillait en permanence, a précisé un porte-parole de France Télécom.

Raisons personnelles

Le technicien de France Télécom a laissé une lettre retrouvée dans sa voiture garée sur le parking du site de la société à Roubaix, a indiqué le syndicat Sud PTT dans un communiqué.

"Notre société est profondément affectée par ce geste et nous tenons à présenter toutes nos condoléances aux proches de ce collègue", a-t-il indiqué. "L'ensemble des managers de la direction régionale sont mobilisés et apporteront tout leur soutien aux équipes".

Une enquête interne va être menée et une réunion du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) se tiendra en fin de semaine, a-t-il poursuivi en précisant ne pas avoir d'éléments sur les raisons du suicide de l'employé.

"Par la fenêtre ou par la porte"

A la fin des années 2000, l'entreprise avait été confrontée à une vague de suicides. 57 salariés avaient ainsi mis fin à leurs jours entre 2008 et 2010. Une enquête judiciaire avait été ouverte en avril 2010 après une plainte de SUD et un rapport de l'Inspection du travail mettant en cause la gestion du personnel.

Didier Lombard, l'ancien patron du groupe de 2005 à 2010 a d'ailleurs été mis en examen en juillet dernier pour harcèlement moral, tout comme l'ex-numéro deux Louis-Pierre Wenes et l'ancien directeur des ressources humaines Olivier Barberot.

En 2006, un document interne relayé dans la presse avait fait scandale. Didier Lombard y notait ainsi: "en 2007, je ferai les départs d’une façon ou d’une autre, par la fenêtre ou par la porte".

M.R. avec AFP et Céline Pitelet