Une institutrice sous le choc après avoir croisé les frères Kouachi

En se rendant à l'école ce matin, une institutrice a aperçu les frères Kouachi, soupçonnés d'avoir orchestré l'attentat contre Charlie Hebdo. De sa voiture, située derrière la Peugeot grise qu'ils ont volé, elle les a vu voler le véhicule. Le maire de Montagny-Sainte-Félicité témoigne.

L’institutrice est sous le choc. Ce vendredi matin, en se rendant à l’école de Montagny-Sainte-Félicité, en Seine-et-Marne, elle assiste à une scène angoissante. Devant elle, deux hommes s’emparent d’une voiture. Il s’agit de Chérif et Saïd Kouachi, en fuite depuis deux jours et soupçonnés d’avoir perpétré l’attentat contre Charlie Hebdo mercredi.

"Le véhicule qui la précédait a été arrêté par ces deux individus pour prendre le volant de ce véhicule", explique sur BFMTV le maire du village, Jean-Paul Douet. L’institutrice a assisté à cette scène et quand elle est arrivée au village - la scène s’est passée à 1 km de l’école - elle était particulièrement choquée."

"A trente seconde près, c'était elle qui était prise en otage"

Les deux hommes portaient "des armes en bandoulière, dont un grand tube". "C’est ce qui l’a choquée le plus", souligne le maire, qui rapporte les propos de l’institutrice.

"Elle n’a pas pris conscience tout de suite que c’étaient les individus recherchés qui étaient en train de prendre cette voiture. C’est en arrivant au village qu’elle a compris qu’à trente secondes près, c’est elle qui aurait été prise en otage", précise Jean-Paul Douet. "Elle a été prise en charge par le psychologue de l’éducation nationale, mais c’est une situation extrêmement difficile à vivre pour elle."

Course poursuite

Montagny-Sainte-Félicité est situé à sept kilomètres de Dammartin-en-Goële, où les deux hommes en fuite ont pris en otage une personne vendredi matin. Ils y ont abandonné la Clio blanche dans laquelle ils circulaient depuis deux jours et ont volé une Peugeot 206 grise. C’est dans cette voiture qu’une course poursuite a commencé, la police ayant été alerté de la présence des deux hommes, avant qu’ils ne pénètrent dans une entreprise, dans la zone industrielle de Dammartin-en-Goële.

Des policiers fouillent actuellement la Clio blanche. A Dammartin-en-Goële, les forces de l’ordre, rejointes par le GIGN, tentent de mettre un terme à la prise d’otage.

Aude Deraedt