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Terrorisme

"On craint toujours d'autres attaques", redoute le patron de la police

Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, s'est exprimé ce samedi sur BFMTV.

Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, s'est exprimé ce samedi sur BFMTV. - Capture BFMTV

Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, s'est exprimé pour la première fois à la télévision après la fin sanglante des deux traques, vendredi sur BFMTV. S'il se dit "fier" du travail accompli par les forces de l'ordre, la concentration reste de mise.

Il a tout vécu des terribles événements qui ont secoué la France ces trois derniers jours. Jean-Marc Falcone, le directeur général de la police nationale, était l’invité de BFMTV ce samedi.

C’est la première fois depuis les assauts de vendredi, menés à Dammartin-en-Goële et au supermarché casher de la porte de Vincennes à Paris, que le patron de la police s’exprimait à la télévision.

L’occasion pour lui de revenir sur 60 heures d’une chasse à l’homme hors normes, et sur le travail qu’il reste désormais à accomplir.

Rester attentif

Au lendemain des attaques terroristes, les forces de l’ordre dans leur ensemble restent dans la "concentration et la mobilisation", a tout d’abord assuré Jean-Marc Falcone. "Notre état d’esprit c’est d’être attentif, c’est d’assurer la sécurité de nos concitoyens en tous lieux de notre territoire. C’est le seul point qui nous guide", a-t-il insisté.

D’un point de vue plus personnel et en sa qualité de directeur général de la police nationale, notre interlocuteur s’est dit fier du travail accompli, sans non plus se réjouir. "Il y a eu toute une semaine d’excellente coopération et de coordination au ministère de l’Intérieur, avec cette mobilisation qui nous a permis en moins de 48 heures d’identifier et de neutraliser les tueurs de Charlie Hebdo, et en 36 heures d’identifier, de cibler et de tuer le tueur de la policière municipale (de Montrouge, ndlr)".

La menace est réelle

Toutefois, "on ne peut pas être heureux parce que des événements dramatiques ne peuvent pas entraîner un sentiment de satisfaction ou de jouissance", a jugé Jean-Marc Falcone. "En revanche, je suis très fier de ce qu’a pu accomplir l’ensemble des hommes de la police nationale, qui se sont mobilisés depuis le début de la semaine, et qui le sont d’ailleurs depuis plusieurs mois puisque la montée de la délinquance et de la radicalisation se fait palpable depuis plusieurs mois."

La mise en place du plan Vigipirate "Alerte attentat", le plus haut niveau qui existe en France, a été prolongé ce samedi. "C’est tout à fait justifié au niveau des menaces qui ont été évaluées, et à la vue des menaces réalisées cette semaine", a commenté le patron de la police nationale. "On craint toujours d’autres attaques, même si on n’a pas d’informations précises. La menace est réelle en France, comme dans d’autres pays européens d’ailleurs."

L’ensemble des services concentré sur Hayat Boumeddiene

Que pouvait savoir Hayat Boumeddiene, la femme d’Amedy Coulibaly, des desseins de son mari? Tel est la question qui intéresse aujourd’hui les enquêteurs, comme l’a précisé Jean-Marc Falcone sur BFMTV.

"L'ensemble des services est concentré sur le sujet", a-t-il précisé. "Nous sommes inquiets à partir du moment où les personnes sont tombées dans un niveau de radicalisation qui peut les faire passer à l’acte, ce n’est pas propre à cette dame."

https://twitter.com/jmaccaud Jérémy Maccaud Chef d'édition BFMTV