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Terrorisme

La mère d'une victime du Bataclan va porter plainte contre la Belgique

Nadine Ribert-Reinhart a perdu son fils lors des attentats du 13 novembre à Paris. Elle s'étonne du nombre de jihadistes liés aux événements en rapport avec la Belgique.

La voix grave et le visage fermé, Nadine Ribert-Reinhart, la mère d'une victime du Bataclan, était lundi soir l'invitée de Ruth Elkrief sur BFMTV. Elle a raconté combien il était difficile de récolter des informations sur les événements tragiques du 13 novembre. Cette mère déterminée a aussi indiqué qu'elle allait porter plainte contre la Belgique.

"Tous les jours, j'épluche les journaux, j'essaie de comprendre ce qu'il s'est passé", confie-t-elle. Certes, elle est partie civile et son avocat pourrait accéder à des informations mais elle souhaite que l'Etat français explique "exactement ce qu'il s'est passé". Elle se demande, entre autres, à "quelle heure ont eu lieu les tirs. Je n'ai pas cette information". Pour essayer de comprendre, cette mère retourne régulièrement près du Bataclan. Elle se demande où aurait pu être garée une voiture que "certains ont vue et d'autres pas".

"Cela s'appelle de l'inaction"

Faisant référence à l'arrestation d'un suspect ce lundi au Maroc, elle indique qu'"on en est ce soir à un onzième jihadiste en lien avec la Belgique". Elle demande alors avec insistance s'il n'aurait pas été possible de les repérer avant et de comprendre les ramifications. "On les retrouve seulement après 130 décès à Paris", déplore-t-elle. Un point en particulier retient son attention: le dixième suspect retrouvé était déjà lié à l'homme arrêté lors de l'attentat manqué du Thalys.

"Je vais demander en lien avec notre avocat à se retourner contre la Belgique. Cela s'appelle de l'inaction. Et derrière l'inaction des familles décimées, des enfants qui ne verront pas le jour. Tout le monde connaît maintenant le nom de cette commune de Molenbeek. Qu'a fait l'Etat belge avant?", demande-t-elle. Avant d'ajouter: "Valentin était avocat, il avait prêté serment pour que justice soit rendue. Il n'est plus là pour le faire. On va se donner les moyens et on ira jusqu'au bout".

Elise Maillard