BFMTV
Terrorisme

Geoffroy Didier veut éliminer "toute image ou vidéo jihadiste" d'Internet

Geoffroy Didier veut pouvoir sanctionner les opérateurs qui récidiveraient

Geoffroy Didier veut pouvoir sanctionner les opérateurs qui récidiveraient - Philippe Huguen - AFP

Pour forcer Google, Facebook et Twitter à éliminer les images et vidéos jihadistes, Geoffroy Didier suggère de créer un "délit de complicité".

"Certains recoins d'Internet sont devenus plus dangereux que Molenbeek". Pour Geoffroy Didier, le web joue pour beaucoup dans la construction des radicalisations en France. Dans une interview au Figaro, le candidat à la primaire de la droite et du centre, propose de sanctionner Google, Facebook ou encore Twitter, s'ils ne suppriment pas "toute image ou vidéo jihadiste". 

Une amende à la clé

Dans un entretien au quotidien, le vice-président LR d'Ile-de-France, propose: 

"D'exiger des grands groupes et opérateurs qu'ils éliminent immédiatement toute image ou vidéo jihadiste sur Internet", via "un délit de complicité" auquel ils s'exposeront "en cas de passivité". Citant aussi "les grandes entreprises internationales comme Google, Facebook et Twitter". 

Il s'interroge sur la radicalisation du terroriste de Nice en se demandant comment il a pu accéder "librement et impunément à des vidéos de décapitation sur Internet?"

Pour faire respecter cette règle, il mettrait en place des sanctions économiques. "En cas de récidive, l'opérateur s'exposera à une sanction allant jusqu'à 5% de son chiffre d'affaires", détaille-t-il. 

Facebook coopère déjà

Des possibilités de sanction existent déjà pour qui diffuserait, partagerait et visionnerait des contenus explicitement jihadistes, de façon répétée.

La loi de réforme pénale, adoptée le 25 mai dernier, a introduit un délit de consultation des sites jihadistes. Il est possible de punir "de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amendes" le fait de "consulter habituellement" des sites qui incitent à commettre des "actes de terrorisme".

En juin dernier, Facebook avait assuré être "en étroite collaboration avec les autorités françaises" alors que Larossi Abballa avait utilisé Facebook Live pour prêter allégeance à Daesh. De son côté, Twitter a pris des mesures comme la suspension de comptes liés au terrorisme et ses équipes de surveillance ont été renforcées.
M.L. avec AFP