Suicide de Yassin Salhi: la "colère" de la veuve d'Hervé Cornara
A l'annonce des crimes qui lui étaient attribués, la France avait replongé dans la crainte des attaques terroristes, après les attentats de janvier. Yassin Salhi, 35 ans, était accusé d'avoir assassiné puis décapité son ancien employeur, avant d'exhiber la tête de sa victime sur un grillage de l'usine de gaz industriels qu'il avait tenté de faire exploser. Incarcéré depuis, il s'est suicidé mardi dans sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne.
Pour l'avocat de la famille d'Hervé Cornara, la victime, ses proches ont appris la mort de Salhi avec "stupéfaction et colère". "Il y a une frustration", poursuit sur BFMTV Me Julien Chauviré. "La disparition de Yassin Salhi signifie que tout un pan du dossier disparaît avec lui et que beaucoup de questions d'interrogations vont rester sans aucune réponse".
"Il y a bien une erreur"
"C'est un lâche et ça aura été un lâche jusqu'au bout", s'est exclamé pour sa part Laurence Cornara, la veuve de la victime de Salhi, qui a fait part de sa colère mercredi sur Europe 1. Pour faire face à cette tragédie, Laurence Cornara a confié qu'elle attendait "avec impatience" de se retrouver face au bourreau de son mari afin de "le regarder droit dans les yeux" à l'occasion d'un procès qui n'aura pas lieu.
Des débats qui auraient permis de mieux comprendre les motivations du terroriste présumé. Pour elle, le motif religieux a conduit au passage à l'acte de Yassin Salhi. "Il faut arrêter de dire (qu'il a tué mon mari, Ndlr) parce qu'ils avaient eu une violente altercation alors que c'est complètement faux", tranche Laurence Cornara. Elle voit dans les attaques de Salhi une manière de mourir "en martyr". Une version qu'a toujours nié l'ancien chauffeur-livreur, père de famille.