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Police-Justice

Soupçons de viols en RCA: l'état-major promet "les sanctions les plus fermes"

Un soldat français en Centrafrique, l'an dernier, dans le cadre de l'opération Sangaris.

Un soldat français en Centrafrique, l'an dernier, dans le cadre de l'opération Sangaris. - Sia Kambou - AFP

La justice française enquête depuis juillet dernier sur des soupçons de viols sur mineurs par des soldats français en Centrafrique. L'état-major et le ministère de la Défense ont promis jeudi la "transparence la plus totale" sur le dossier.

L'armée française et le ministère de la Défense ont confirmé jeudi l'existence d'une enquête de la justice sur des soupçons de viols sur mineurs perpétrés par des soldats français, après les révélations mercredi du Guardian.

Un rapport de l'ONU, que le quotidien britannique a consulté, fait état de témoignages de plusieurs enfants centrafricains accusant d'agressions sexuelles des militaires français de l'opération Sangaris. Ce dossier, communiqué l'été dernier aux autorités françaises, a entraîné l'ouverture d'une enquête judiciaire en juillet.

Hollande promet d'être "implacable"

"Les armées n'ont pas rendu publics ces événements jusqu'à présent, car une prise de parole aurait pu être une entrave à la justice. C'est pour cela que nous gardons le silence, et que nous laissons le temps à la justice de dire ce qu'il en est réellement", a déclaré jeudi un porte-parole de l'état-major des armées lors d'un point presse. Il a par ailleurs indiqué que "l'armée a déclenché une enquête de commandement", en parallèle de la procédure judiciaire". "Nous ne savons pas encore si ces faits sont avérés. Mais si c'est le cas, les sanctions les plus fermes seront prononcées à l'égard des responsables".

"Le ministre de la Défense a décidé d'une indulgence zéro sur les affaires de harcèlement, de discrimination ou de violences sexuelles", a assuré de son côté un porte-parole du ministère de la Défense, promettant "une transparence totale" sur le dossier. "Il n'y a aucune volonté de cacher quoi que ce soit", a-t-il répondu à un journaliste qui s'étonnait du peu d'éléments disponibles alors que l'enquête a débuté en juillet dernier.

Le chef de l'Etat François Hollande a lui aussi fait part de sa colère jeudi. "Si certains militaires se sont mal comportés, je serai implacable", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un déplacement à Brest.

A. G.