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Police-Justice

Salon de l'agriculture: Laurent Nunez annonce 6 interpellations et 8 policiers blessés ce samedi

Cette première journée du Salon, ce samedi 24 février, a été marquée par des heurts particulièrement violents entre manifestants et forces de l'ordre.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé, ce samedi 24 février, 6 interpellations, dont 3 pour violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, lors de cette première journée au Salon de l'agriculture. Le parquet de Paris avait relevé un peu plus tôt que ces personnes seraient convoquées ultérieurement par la justice.

Selon Laurent Nuñez, 8 policiers ont été blessés dans ces violences, dont "deux un peu plus sérieusement". Le préfet de police qui a remercié les forces de l'ordre pour "leur réactivité", a "déploré la violence dont ont fait preuve certains manifestants" à leur égard. Il a évalué entre "300 et 400" le nombre des manifestants les plus vindicatifs le matin.

"De la violence" chez certains manifestants

Concernant l'après-midi, il a revendiqué d'avoir interdit à "300 militants de la Coordination rurale" l'entrée du hall 4 du Parc des Expositions où était alors le chef de l'Etat, pour les empêcher de venir "à nouveau au contact du président de la République, pour s'en prendre à une autorité publique". "J'assume totalement cette décision".

"Nous avons pu assurer la sécurité" du président, a poursuivi le préfet de police, soulignant qu'il y avait eu "des moments extrêmement tendus".

"Nous avons pu voir que ce matin, la violence n'est pas l'apanage des mouvements de gauche", a-t-il dit. Le préfet de police a affirmé que les forces de l'ordre n'avaient pas utilisé de gaz lacrymogène. "A une exception près, celle d'un gendarme mobile, projeté au sol, pris à partie, qui, pour se dégager, a fait usage très brièvement d'une gazeuse à main". "C'était le seul cas", a insisté le préfet, ajoutant que "l'usage des gaz lacrymogènes était totalement proscrit" samedi.

"Rempart de leur corps"

Les forces de l'ordre ont "fait rempart de leur corps" pour contenir les manifestants, a-t-il dit. "Le salon, c'est un moment de fête, pas un endroit où on vient revendiquer de manière violente".

Emmanuel Macron a pour sa part quitté samedi, à 21h15, le Salon de l'agriculture, a indiqué son entourage, après plus de 13 heures de visite et une longue déambulation dans les lieux sous haute protection policière.

Le chef de l'Etat a achevé son passage annuel par une bière au stand des brasseurs, après avoir notamment échangé dans l'après-midi avec différentes filières dont les pêcheurs. Cette visite marathon, dans un contexte houleux en raison de la crise agricole, égale en durée celle effectuée l'an passée, mais n'atteint pas le record de 14h40 de 2019.

E.B. avec AFP