BFMTV
Police-Justice

Rave party: le préfet de la région Bretagne appelle les fêtards à quitter "sans délai cette manifestation illégale"

Une rave party du Nouvel An rassemble quelque 2500 personnes dans un hangar de Lieuron en Ille-et-Vilaine, en plein contexte de crise sanitaire liée au Covid-19.

Emmanuel Berthier, préfet de la région Bretagne, a appelé ce vendredi soir sur BFMTV les quelque 2500 participants à la rave party à "quitter sans délai cette manifestation illégale" et à "appliquer strictement les consignes sanitaires (...) en se considérant comme cas contacts potentiels".

Au micro de BFMTV, le préfet s'est dit "choqué" que certaines personnes revendiquent le fait d'avoir pris le risque de se rendre à cette soirée clandestine, malgré le contexte sanitaire lié au coronavirus et malgré le couvre-feu imposé entre 20h et 6h. Selon lui, "les raveurs ont fait preuve d'irresponsabilité, mettent en danger leur vie et leur santé".

"Des individus très violents"

"Face à des individus très violents, j'ai pris la décision de les laisser s'installer et j'ai demandé aux gendarmes de contrôler la zone de façon stricte", a également défendu Emmanuel Berthier, rappellant qu'il avait interdit ce rassemblement. "Il n'y a eu aucune entrée de véhicule depuis hier (jeudi) 22 heures", a-t-il ajouté.

Des secouristes sont en effet sur place pour distribuer gel et masques "afin de limiter les risques de propagation du virus au sein du rassemblement" qui a été interdit par arrêté préfectoral.

De nombreuses autres personnalités politiques ont fait part de leur indignation, ce vendredi, à l'organisation de cette rave party illégale. La préfecture de Bretagne précise par ailleurs que le parquet a ouvert une enquête pour "organisation illicite d'un rassemblement festif à caractère musical", "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "dégradation du bien d'autrui en réunion" ou encore "travail dissimulé", "tenue illicite d'un débit de boissons" et "infractions à la législation sur les stupéfiants et notamment la facilitation de l'usage".

Jeanne Bulant Journaliste BFMTV