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Procès du 13-Novembre: Salah Abdeslam présente ses excuses aux victimes et à leurs proches

L'accusé Salah Abdeslam devant la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 14 avril 2022

L'accusé Salah Abdeslam devant la cour d'assises spéciale au palais de justice de Paris, le 14 avril 2022 - Benoit PEYRUCQ © 2019 AFP

Interrogé pour le troisième jour consécutif, Salah Abeslam a présenté ce vendredi ses "excuses" et ses "condoléances" aux victimes et à leurs familles. Il a ensuite annoncé qu'il ne souhaitait plus s'exprimer.

Après trois jours d'interrogatoire au procès du 13-Novembre, Salah Abdeslam fend l'armure. Au bord des larmes, le principal accusé des attentats de novembre 2015 à Paris, a présenté ce vendredi ses "condoléances" et ses "excuses" auprès des victimes et de leurs proches.

"Si j'ai pu ne serait-ce que faire du bien à une seule des victimes, c'est déjà une victoire. C'est tout ce que j'ai à dire", a-t-il finalement adressé à son avocate, Me Olivia Ronen. Après ces déclarations, l'audience a été suspendue.

"Je voudrais dire autre chose. C’est que l’histoire du 13-Novembre, elle s’est écrite avec le sang des victimes. Je suis liée à elles, elles sont liées à moi", a précisé Salah Abdeslam. "Je sais que ça ne va pas vous guérir, mais je sais aussi que les mots, parfois, peuvent faire du bien."

"Je sais que la haine subsiste"

Citant un hadith de Mahomet qui dit "Aime ton ami avec modération, car demain il peut devenir ton ennemi. Déteste ton ennemi avec modération, car demain il peut devenir ton ami", l'accusé a également appelé les victimes, leurs proches et la Cour à ne pas le juger trop sévèrement.

"Je vous demande de me détester avec modération. Je sais que la haine subsiste, je sais qu’on ne sera pas d’accord, mais je vous demande de me pardonner", a-t-il demandé, la gorge nouée.

"Si j'avais actionné ma ceinture, je ne serais pas là"

Interrogé ce vendredi après-midi par son avocate, Salah Abeslam a également déclaré qu'il ne "regrettait" pas d'avoir finalement renoncé à se faire exploser, le soir des attentats, comme il l'affirmait depuis plusieurs jours.

"Ma mère elle me dit ça compense la perte de son premier fils, que grâce à ça, elle arrive à supporter", avance-t-il, tout en nuançant: "Parfois, je me dis que si j’avais actionné ma ceinture, alors je ne serais pas là aujourd’hui."

Après une suspension, l'audience a repris ce vendredi avec les interrogatoires des autres accusés, à qui Salah Abdeslam a également présenté ses excuses.

Cécile Ollivier et Elisa Fernandez