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Procès

"Comment faire pour vivre sans toi?": l'émouvante lettre de la mère de Maëlys au procès Lelandais

La mère de Maëlys, Jennifer Cleyet-Marrel, porte un portrait de sa fille à son arrivée au palais de justice de Grenoble le 1er février 2022

La mère de Maëlys, Jennifer Cleyet-Marrel, porte un portrait de sa fille à son arrivée au palais de justice de Grenoble le 1er février 2022 - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK © 2019 AFP

La mère de Maëlys a livré un émouvant témoignage ce lundi devant la cour d'assises de l'Isère. Elle a souhaité évoquer le souvenir de sa fillette.

"Tu aurais certainement été une grande dame, tu manqueras éternellement à ma vie." L'émotion a emparé la salle de la cour d'assises de l'Isère quand la mère de Maëlys s'est présentée à la barre pour évoquer le souvenir de sa fille. Jennifer de Araujo a lu une lettre adressée à sa fille.

"Tu étais mon rayon de soleil, en cette nuit d'août, tu avais toute la vie devant toi, et à un mariage, tout a basculé. Comment faire pour vivre sans toi? J'aurais tellement voulu que ce soit moi à ta place mais ce monstre en a décidé autrement."

"Fière d'avoir été ta maman"

Face à un Nordahl Lelandais le regard fixé au sol, la mère de la fillette disparue en août 2017 revient sur toutes les choses dont a été privées Maëlys en croisant la route de son tueur. Elle évoque son sentiment de "culpabilité" de ne pas avoir su la protéger des "méchants". "Je n'ai pas tenu la promesse que je t'ai faite", souffle-t-elle, expliquant que son autre fille Colleen l'aide "à supporter son [mon] chagrin".

"Je ne connaîtrais jamais ton premier amoureux, le métier que tu aurais fait: agricultrice ou pompier. Tu avais plein de choses à accomplir, plein de rêves à réaliser. La vie est tellement injuste. Tu étais une très belle fille, même si tu en doutais parfois. Je suis fière de t'avoir mise au monde, d'avoir été ta maman", poursuit-elle, un portrait de la fillette posée à côté d'elle.

Sans jamais croiser son regard, Jennifer de Araujo s'est adressée à Nordahl Lelandais. "Heureusement que ma fille, mon héroïne, vous a mis en prison, lance-t-elle à l'accusé. Votre mère a dit qu’elle n’avait pas le droit de vivre mais elle, contrairement à moi, elle a encore son fils."

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV