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Police-Justice

Port-Royal : "Une enquête ne peut rien conclure en 24 heures"

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Sur BFMTV, l'avocat de la jeune femme qui a perdu son bébé in utero, faute d'avoir pu être prise en charge dans une maternité, réagit aux premiers éléments apportés par l'enquête interne qui met hors de cause le personnel soignant.

Un couple toujours en quête de "vérité". Sur BFMTV lundi soir, l'avocat du couple qui a perdu son bébé faute de place dans la maternité de Port-Royal, à Paris, a indiqué "penser très fort que quelqu'un était responsable", et qu'il n'allait pas s'arrêter aux premiers résultats d'une enquête menée en interne mettant hors de cause le personnel soignant.

"On dit dans ce communiqué que les signes cette patiente ne présentaient pas d'urgence. Mais on ne peut pas donner tous les éléments de réponses dans une enquête de 24 heures", a pointé Me Ariel Goldmann.

Lundi soir, l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), à qui appartient la maternité de Port-Royal, indiquait de son côté que "l'examen médical de la patiente n'avait pas conduit à la décision de la prendre en charge en urgence".

"Les choses ne se sont pas passées comme elles auraient dû"

Pour l'avocat, "les choses ne se sont vraisemblablement pas passées comme elles auraient dû en cas de grossesse à risque". Et de relater le récit que lui a fait sa cliente : "Elle s'est rendue à la maternité une première fois le mardi matin et on lui a dit qu'elle devait accoucher 'maintenant'. Puis on l'a faite revenir le jeudi matin car on ne pouvait pas l'accoucher le mercredi".

Mais le jeudi, la jeune femme a été accueillie par des services d'urgence qui lui ont expliqué qu'ils ne pouvaient pas la prendre en charge, faute de place.

"Elle s'inquiétait parce que l'enfant bougeait très peu"

"Elle s'inquiétait parce que l'enfant bougeait très peu et qu'elle avait des douleurs. On a stimulé l'enfant et on lui a dit qu'il n'y avait pas de problème. Et dans la nuit du jeudi au vendredi, elle n'a plus senti plus bouger son enfant", a encore déploré l'avocat.

Désormais, le couple attend l'autopsie du bébé qui est prévue mardi. "Elle sera importante, car on saura à quelle heure cet enfant a cessé de vivre, et peut-être saura-t-on de quoi il est mort, et quelles auraient été les conséquences s'il avait pu naître avant", a indiqué Me Goldmann.