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Police-Justice

Nord: un homme mis en examen pour "une quarantaine" de viols et agressions sexuelles présumés

Interpellé lundi, un homme soupçonné de plusieurs dizaines de viols et d'agressions sexuelles a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a été mis en examen. Il évalue le nombre de ses victimes à "une quarantaine".

L'homme d'une cinquantaine d'années interpellé lundi et soupçonné de plusieurs dizaines de viols et d'agressions sexuelles dans le Nord "reconnaît les faits qui lui sont reprochés", a déclaré le procureur de la République de Valenciennes Jean-Philippe Vicentini ce mercredi. Il a été mis en examen. 

"On évalue le nombre de ses victimes à une quarantaine", a précisé le procureur lors d'une conférence de presse. Son ADN a été retrouvé sur une vingtaine de victimes de viols remontant parfois aux années 1990. 

"(Cette personne) explique qu'elle agissait sous le coup de pulsions qu'elle ne parvenait pas à contrôler", a poursuivi le ministère public. 

"Son ADN a pu être comparé avec l'ADN retrouvé à plusieurs reprises (sur les victimes, NDLR) et il s'avère que cet ADN est similaire", a confirmé Jean-Philippe Vicentini.

"Nombre d'investigations restent à mener"

Les révélations du suspect "ont été spontanées", a-t-il précisé, ajoutant qu'il n'y avait "pas eu de difficulté particulière lors de l'interpellation" lundi. L'individu a "souhaité collaborer activement à l'enquête". "Nombre d'investigations restent à mener", a assuré le procureur. 

Dans les 19 cas du dossier, le magistrat a décrit, outre un ADN similaire retrouvé sur les victimes, un mode opératoire plus ou moins similaire: des femmes "attaquées de dos", "très tôt le matin, à un moment où il fait encore noir", "un auteur qui utilisait des gants" et parfois "des éléments qui masquaient tout ou partie de son visage". 

Les faits étaient "géographiquement proches", a-t-il précisé. Même si les enquêteurs disposaient de l'ADN de l'agresseur, celui-ci ne figurait pas dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques. L'individu interpellé lundi n'avait en effet pas de condamnation sur son casier judiciaire. Il était donc impossible de le tracer de cette manière. 

L.A.