BFMTV
Police-Justice

Mort de Nahel: quatre majeurs suspectés d'avoir participé aux émeutes à Montargis déférés

Une pharmacie et deux immeubles mitoyens se sont effondrés, après une nuit d'émeutes du 29 au 30 juin, à Montargis.

Une pharmacie et deux immeubles mitoyens se sont effondrés, après une nuit d'émeutes du 29 au 30 juin, à Montargis. - Mathieu RABECHAULT / AFP

La ville de Montargis avait été le théâtre d'incendies et de saccages lors de la nuit du 29 au 30 juin dernier, après la mort du jeune Nahel qui avait provoqué des émeutes dans de nombreuses villes du pays.

Quatre majeurs suspectés d'être impliqués dans les émeutes survenues au début de l'été à Montargis (Loiret) ont été déférés par le parquet, annonce le procureur de la République ce vendredi 20 octobre.

La ville de Montargis avait été le théâtre d'incendies et de saccages dans la nuit du 29 au 30 juin dernier, causés par la mort de Nahel, un jeune homme de 17 ans tué par un policier après un refus d'obtempérer.

"Au total, une cinquantaine de vitrines de commerces étaient cassées, cinq boutiques pillées et trois immeubles gravement incendiés, dont celui abritant la pharmacie Mirabeau qui s'effondrait le lendemain", détaille le parquet ce vendredi dans un communiqué.

Si une personne avait été interpellée "dans le temps de la flagrance" et condamnée en comparution immédiate le 5 juillet dernier, une enquête préliminaire avait été ouverte "en vue d'identifier les individus ayant participé aux émeutes".

Émeutes après la mort de Nahel: quelle responsabilité des réseaux sociaux?
Émeutes après la mort de Nahel: quelle responsabilité des réseaux sociaux?
3:38

Les quatre suspects seront jugés en novembre

Le procureur de la République de Montargis précise que six majeurs ont été interpellés le 18 octobre dernier à la suite de l'exploitation d'images de vidéosurveillance de la commune, de celle de commerces pillés et de recherches d'ADN.

À l'issue des gardes à vue, le parquet a ordonné le défèrement de quatre d'entre eux, âgés de 19 à 22 ans, pour "vol aggravé par trois circonstances (en réunion, dans un entrepôt de fonds ou valeurs, le visage dissimulé), dégradation aggravée par trois circonstances (en réunion et le visage dissimulé) et destruction par moyen dangereux".

Les quatre suspects, dont le parquet a requis le maintien en détention, seront jugés le vendredi 10 novembre prochain.

Vincent Vantighem et Hugues Garnier