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Police-Justice

Émeutes: un mineur mis en examen après la destruction d'immeubles à Montargis

Une pharmacie et deux immeubles mitoyens se sont effondrés, après une nuit d'émeutes du 29 au 30 juin, à Montargis.

Une pharmacie et deux immeubles mitoyens se sont effondrés, après une nuit d'émeutes du 29 au 30 juin, à Montargis. - Mathieu RABECHAULT / AFP

Le parquet va faire appel, le magistrat instructeur n'ayant pas retenu "la circonstance aggravante de bande organisée".

Un mineur de 17 ans a été mis en examen ce samedi pour "destruction par incendie" d'une pharmacie à Montargis (Loiret) dans la nuit du 29 au 30 juin, lors d'émeutes survenues après la mort de Nahel à Nanterre, a annoncé le parquer d'Orléans.

Le parquet va faire appel, a écrit Emmanuelle Bochenek-Puren, la procureure d'Orléans dans un communiqué, soulignant que "les décisions rendues par le magistrat instructeur ne sont pas conformes aux réquisitions (du parquet) s'agissant des chefs de mise en examen".

Le magistrat instructeur n'a en effet pas retenu "la circonstance aggravante de bande organisée". Le jeune homme a été placé sous le statut de témoin assisté pour tentative d'assassinat en bande organisée.

L'adolescent a admis "avoir mis le feu à la pharmacie"

Présenté devant le juge des libertés et de la détention (JLD), il a demandé "un délai pour préparer sa défense. Il est incarcéré dans l'attente de l'organisation, dans les quatre prochains jours, d'un débat contradictoire sur les mesures de sûreté à prendre, le parquet requérant son placement en détention provisoire", selon le communiqué.

Examiné initialement par le parquet de Montargis, le dossier a été transféré au pôle criminel du département, à Orléans.

Lors de sa garde à vue, l'adolescent a admis "avoir mis le feu à la pharmacie", avait précisé vendredi le parquet de Montargis.

"Ces faits d'une extrême gravité (...) avaient occasionné l'effondrement de l'immeuble abritant cette officine ainsi que la destruction des deux immeubles mitoyens", selon la même source. Le mineur interpellé jeudi a cependant affirmé "ne pas avoir voulu ces conséquences" et assuré que "les faits n'étaient pas prémédités", avait ajouté le procureur de Montargis, Jean-Cédric Gaux.

L'enquête préliminaire, confiée à la Direction territoriale de la police judiciaire d'Orléans, a été ouverte pour tentative d'assassinat en bande organisée et destruction par incendie en bande organisée.

F.R. avec AFP