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Police-Justice

Montpellier: un homme mis en examen pour avoir poignardé à mort un étudiant

L'hôtel de ville de Montpellier, le 12 novembre 2011 (photo d'illustration).

L'hôtel de ville de Montpellier, le 12 novembre 2011 (photo d'illustration). - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

La victime, âgée de 20 ans, aurait été tuée "pour un motif futile".

Un homme de 29 ans, suspecté d'avoir poignardé à mort un étudiant de 20 ans "pour un motif futile" jeudi en plein centre de Montpellier, a été mis en examen dimanche pour "assassinat" et écroué, a annoncé le procureur de la République.

Vers 21 heure 40 jeudi soir, alors qu'un jeune couple se dispute dans le centre de Montpellier, un passant intervient et les deux hommes échangent "quelques coups sans gravité et des invectives", a relaté Christophe Barret, lors d'un point de presse commun avec le directeur adjoint du SRPJ de Montpellier Anthony de Freitas.

Les trois protagonistes se séparent. Mais 10 minutes plus tard, l'homme intervenu dans la dispute remonte une rue adjacente du centre historique, "manifestement avec l'air de rechercher quelqu'un", a poursuivi le procureur. Selon les vidéos et témoignages, l'homme "arrive par derrière, se précipite sur le jeune étudiant qui marchait avec un ami et lui porte deux coups de couteau au niveau du thorax", a précisé Christophe Barret. 

Emoi dans la ville étudiante

Les secours sont appelés, mais la victime, un étudiant en licence de géographie à l'université Paul-Valéry, ne peut pas être ranimée. L'agresseur prend la fuite. Le drame, qui s'est déroulé en plein centre historique, a créé un réel émoi dans cette ville étudiante.

L'autopsie réalisée le lendemain a confirmé que les deux "blessures extrêmement graves" à l'arme blanche au thorax ont provoqué la mort du jeune homme presque immédiatement. L'enquête, confiée au SRPJ, a permis dans la nuit d'identifier le domicile du suspect, interpellé vendredi matin et placé en garde à vue.

Le mis en examen déjà condamné

L'homme, de nationalité algérienne, "sans activité particulière mais pas spécialement marginalisé" selon le procureur, assure avoir retrouvé "par hasard" le jeune homme qui, selon lui, l'aurait "agressé". C'est "pour se défendre" qu'il aurait alors porté les coups de couteau. Mais ces déclarations ne sont pas corroborées par les vidéos et les témoignages, a relevé Christophe Barret. Le mis en examen a purgé des peines de un an de prison ferme et deux ans de prison ferme en 2013 et 2015 pour des violences ou menace avec arme, a-t-il précisé.

"Le ministère public estime qu'il y a des indices graves et concordants démontrant qu'il y a eu intention de tuer avec préméditation", a souligné M. Barret. "Ce qu'on a pour le moment dans le dossier", a-t-il estimé, "c'est quelqu'un qui n'est pas capable de gérer une frustration liée à une altercation sans gravité et qui réagit de manière exceptionnellement grave".
C.V. avec AFP