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Police-Justice

Apologie du terrorisme:  une jeune femme condamnée à deux ans de prison ferme à Montpellier

Le palais de justice d'Angoulême. (Photo d'illustration)

Le palais de justice d'Angoulême. (Photo d'illustration) - JLPC - Wikimedia Commons

A Montpellier, ce mercredi, une femme de 26 ans a été condamnée à trois ans de prison dont un avec sursis pour apologie du terrorisme.

Une femme de 26 ans, ancienne candidate à un concours de Miss, a été condamnée mercredi à trois ans de prison dont un avec sursis pour apologie de terrorisme, par le tribunal correctionnel de Montpellier. Le tribunal a assorti le sursis d'une mise à l'épreuve pendant trois ans avec obligation de se soigner, de travailler et d'obtenir l'autorisation du juge d'application des peines avant tout déplacement à l'étranger.

L'examen du téléphone de la jeune femme, qui avait participé à une élection de Miss dans une commune proche de Montpellier, a révélé "des photos de femmes et d'enfants en niqab ou en burqa, des fichiers audios de chant à la gloire de l'Etat islamique, des vidéos d'un enfant qui décapite une poupée, des images d'attentats et de décapitations de prisonniers", a énuméré le président, Jérôme Reynes. Lors de conversations téléphoniques avec un homme vivant en Tunisie qu'elle envisageait d'épouser avant de rejoindre "la Syrie, l'Irak ou le Yémen", ou dans des notes rédigées, elle tenait "un discours particulièrement virulent sur la nécessité de faire le jihad et de combattre" tous les non-musulmans, a ajouté le président.

Le suivi socio-judiciaire? "Une évidence" pour son avocat

"A l'époque, je le pensais", a admis la jeune femme, à l'aise dans le box, disant s'être convertie à l'islam "fin février-début mars 2016" à la mosquée de Lunel, ville de l'Hérault qui a vu une vingtaine de jeunes partir en Syrie, dont une partie a été tuée lors d'affrontements armés. "Je cherchais quelque chose que je n'avais pas et j'ai rencontré ces gens-là qui étaient gentils, me portaient de l'attention. Au fil du temps, ces gens-là ne se sont pas révélés si gentils", a dit la prévenue. Sa vie a été marquée dès l'adolescence par des fugues, la vente et la consommation de drogue.

Son avocat, Maître Luc Abratkiewicz, l'a décrite comme "une grande adolescente, une jeune femme paumée, une proie facile" qui a été "rasta, baba-cool, gothique" et pour qui le suivi socio-judiciaire "est une évidence".

R.V. avec AFP