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Police-Justice

Mille vaches: les militants de la Confédération paysanne au tribunal le 1er juillet

Des militants de la Confédération paysanne manifestant contre le projet de la ferme dite des "Mille vaches"

Des militants de la Confédération paysanne manifestant contre le projet de la ferme dite des "Mille vaches" - -

Soupçonnés de dégradations sur le chantier de la ferme dite des "Mille vaches", située dans la Somme, cinq agriculteurs militants sont convoqués par la justice. Brigitte Bardot leur apporte son soutien dans une lettre ouverte à François Hollande.

Les cinq militants de la Confédération paysanne en garde à vue depuis mercredi car soupçonnés de dégradations sur le chantier de la ferme dite des "Mille vaches", dans la Somme, sont convoqués au tribunal correctionnel d'Amiens, le 1er juillet.

Contrôle judiciaire

Placés sous contrôle judiciaire, ils sont convoqués le 1er juillet à 09h au tribunal correctionnel d'Amiens, a indiqué le parquet d'Amiens, mais l'un des avocats des militants, Me Guillaume Combes, a déclaré qu'il demanderait le renvoi de l'audience car il doit plaider ce jour-là devant la cour d'assises de la Somme.

Le porte-parole de la Confédération, Laurent Pinatel, est convoqué pour recel de vol aggravé, les quatre autres pour dégradations et vol aggravé, ainsi que, pour deux d'entre, refus de prélèvement d'ADN, ont précisé les avocats des militants.

Le contrôle judiciaire leur interdit de revenir dans le département de la Somme, de quitter le territoire national et d'entrer en contact les uns avec les autres.

Un conseiller présidentiel retenu par la Confédération

Dans le même temps, des membres de la Confédération paysanne ont retenu quelques heures Philippe Vinçon, le conseiller à l'agriculture de François Hollande, dans les locaux de la préfecture de Rodez. Ils réclamaient la libération immédiate des cinq militants.

Selon nos informations, cette "garde à vue" - selon les termes de la Confédération - s'est déroulée dans le calme. Le conseiller a été libéré en début d'après-midi.

"Nous avons décidé de rendre sa liberté à Monsieur Vinçon car le tribunal d'Amiens est en train de libérer nos camarades", a annoncé devant la préfecture Christian Roqueirol, membre du comité national de la Confédération. Le conseiller présidentiel "aura compris qu'il y a autre chose à soutenir en France que la ferme des Mille vaches et l'agriculture industrielle", a-t-il ajouté.

Soutien de Brigitte Bardot

Parrallèlement, Brigitte Bardot a interpellé François Hollande sur les conditions de vie des ruminants dans la ferme des Mille vaches. L'ancienne actrice et militante de la cause animale y voit une "usine épouvantable (...) qui s’est construite dans la Somme et qui ne respecte pas l’Article L214-1 du code Rural".

"Enfermer des ruminants sur un sol bétonné, les priver de la lumière du jour, bloquer ces vaches dans des boxes métalliques pour les relier à des machines à traire, les inséminer à la chaine, envoyer leur veau à l’abattoir pour prélever toujours plus de lait… Tout cela est monstrueux, inhumain, à vomir!", dénonce-t-elle dans une lettre ouverte diffusée vendredi.

"Je suis de tout cœur avec les militants de la Confédération Paysanne qui ont eu le courage d’agir pour tenter d’enrayer cette machine infernale et meurtrière. Les cinq militants en garde à vue, qui ne sont pas des voyous mais ont agi dans l’intérêt général, sont dignes de l’Ordre du Mérite agricole et ne devraient pas être enfermés dans une cellule", estime-t-elle.

M.G. avec AFP