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Hollande malmené à Rodez

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Le conseiller agriculture du Président, Philippe Vinçon, a été retenu "symboliquement" à Rodez par des membres de la Confédération paysanne. Il accompagnait François Hollande, venu dans l'Aveyron inaugurer le musée Soulages.

En marge de l'inauguration par le président du musée Soulages, des membres de la Confédération paysanne ont retenu quelques heures vendredi, Philippe Vinçon, le conseiller à l'agriculture de François Hollande, dans les locaux de la préfecture de Rodez. Il a été libéré en début d'après-midi. Aucune violence ni physique ni verbale n'a été signalée.

Les militants réclamaient la libération immédiate de quatre des leurs, interpellés mercredi dans la Somme pour des dégradations sur le chantier de la ferme géante dite des Mille vaches, ainsi que de leur porte-parole Laurent Pinatel, également en garde à vue. Les militants ont été déférés vendredi matin au parquet d'Amiens.

"Nous avons décidé de rendre sa liberté à Monsieur Vinçon car le tribunal d'Amiens est en train de libérer nos camarades", a annoncé devant la préfecture Christian Roqueirol, membre du comité national de la Confédération. Le conseiller présidentiel "aura compris qu'il y a autre chose à soutenir en France que la ferme des Mille vaches et l'agriculture industrielle", a-t-il ajouté.

Le conseiller de Hollande entendu pendant sa GAV par le trésorier de la Conf et le porte-parole Aveyron #1000vaches pic.twitter.com/ZmBSfuA5f6
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) May 30, 2014

Quatre heures de discussions

Selon nos informations, les membres de la Confédération qui ont retenu Philippe Vinçon étaient au nombre de six. Les discussions se sont déroulées dans une ambiance cordiale et ont duré près de quatre heures.

Il n'y aurait eu aucune violence ni physique ni verbale. Le conseiller de François Hollande était accompagné d'un représentant de la direction departementale des territoires.

"Une solution, c'est la libération de nos camarades"

"Nous avons mis symboliquement Philippe Vinçon en garde à vue lors de notre rencontre pour lui signifier notre désaccord avec la mise en garde à vue de quatre de nos militants à la suite d'une action sur la ferme des mille vaches", avait expliqué sur BFMTV Jean-Emile Sanchez, le porte-parole de la Confédération paysanne, "il n'y a qu'une solution, c'est la libération de nos camarades".

"Ils sont dans une pièce (de la préfecture) fermée à clé de l'intérieur", avait prévenu de son côté Christian Roqueirol, membre de la Confédération, qui se trouvait parmi des manifestants à l'extérieur de la préfecture mais est en contact régulier avec la délégation à l'intérieur.

L'Elysée avait cependant relativisé la situation, précisant qu'il ne s'agissait ni de "séquestration" ni de "garde à vue". "Les discussions se prolongent, mais c'est calme. On l'a eu au téléphone, tout va bien, ça devrait se régler dans les prochaines minutes", avait alors indiqué la Présidence.

Lacrymogènes pour disperser des manifestants

Par ailleurs, des policiers ont fait usage de lacrymogènes pour tenir à distance des manifestants qui voulaient s'inviter à l'inauguration par le président François Hollande du musée Pierre Soulages dans cette commune située au Nord-Est de Toulouse.

Parmi les manifestants, des intermittents qui protestent, contre la réforme de leur régime d'assurance chômage. Après avoir été refoulés par les gaz lacrymogènes, les intermittents et précaires de Midi-Pyrénées ont convergé vers la préfecture pour demander la libération d'un des leurs arrêté dès les premières échauffourées avec les forces de l'ordre.

M.G.