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Police-Justice

Mélenchon porte plainte après des menaces de mort sur une boucle Telegram d'extrême droite

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 24 septembre 2021 à Paris

Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon le 24 septembre 2021 à Paris - Thomas COEX © 2019 AFP

Jean-Luc Mélenchon a déposé plainte contre X ce lundi pour "menaces de mort" et "provocation à commettre des infractions non suivies d'effet", après la diffusion d'un photomontage où un viseur d'arme à feu apparaît sur son visage.

Le candidat insoumis à l'élection présidentielle Jean-Luc Mélenchon a déposé plainte ce lundi pour "menaces de mort" et "provocation à commettre des infractions non suivies d'effet après la publication sur Telegram d'une boucle d'extrême droite. Elle diffusait son portrait avec un viseur d'arme à feu sur le front, a appris BFMTV de son avocat, confirmant une information de StreetPress.

D'autres personnalités menacées

D'après nos informations, cette boucle nommée "Les vilains fachos 2.0" vise également la députée LFI Danièle Obono, les journalistes du Média Taha Bouhafs, et de StreetPress Mathieu Molard, et Anne Franck, la jeune fille juive déportée durant la Seconde Guerre mondiale. Ce groupe Telegram indique également un lien pour acheter des armes.

"Les menaces se diffusent sur YouTube, sur des messageries, sur les réseaux sociaux... On peut légitimement craindre que les passages à l’acte se multiplient", a estimé Jean-Luc Mélenchon auprès de StreetPress. Danièle Obono et Taha Bouhafs ont également déposé plainte.

"Volonté politique"

Cette boucle Telegram a déjà fait parler en novembre 2020 dans Libération, alors qu'elle faisait la promotion d'un club de tir monté par des réseaux d'extrême droite. Ce groupe, sans existence physique ni installations propres, délivrait des licences de tir, permettant d'acquérir légalement des armes à feu.

"Ces menaces racistes de l'extrême droite sont de plus en plus inquiétantes. Ce qui est aussi inquiétant, c'est l'absence de réaction du ministère public et du ministère de l'Intérieur, puisque l'absence de réaction favorise toujours le passage à l'acte", a estimé Arié Alimi, l'avocat de Jean-Luc Mélenchon et de Taha Bouhafs, auprès de nos confrères de l'AFP.

Mélanie Vecchio avec Marie-Pierre Bourgeois