Marseille: les opérations de police contre les vendeurs à la sauvette se multiplient

L'objectif pour la ville de Marseille est de lutter contre la vente de produits non contrôlés.

Sur le port de Marseille, un homme s'est installé pour vendre ses ballons sans aucune autorisation. Pris en flagrant délit, sa marchandise est confisquée, et il est verbalisé. Quelques mètres plus loin, un autre marchand qui avait installé son étal en face de l'hôtel de ville est lui aussi sanctionné.

"Il est vrai que lorsque vous saisissez la marchandise, vous la confisquez, vous mettez les avertissements, vous expliquez qu'éventuellement il y aura une garde à vue, et ensuite des sanctions pénales encore plus dissuasives, ça devrait faire réfléchir un certain nombre de vendeurs à la sauvette", explique Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône.

9 opérations en deux semaines

Face à ce phénomène, un seul mot d'ordre, la fermeté. Depuis le 22 juillet, les polices nationales et municipales travaillent conjointement: neuf opérations ont été menées et ont entraîné plus de 40 procédures.

L'objectif pour la ville de Marseille est clair: lutter contre la vente de produits non contrôlés. "Il ne peut pas y avoir place à l'anarchie, et il ne peut pas y avoir place à je fais ce que je veux, n'importe où et n'importe quand", déclare Yannick Ohanessian, adjoint au Maire délégué à la sécurité.

Il ajoute: "Cette sauvette reste leur seul revenu, encore plus dans cette période sanitaire. Demain on réfléchit à leur donner un cadre, un lieu de façon pérenne pour lequel il pourrait y avoir un marché de biffins" dans le centre de Marseille. Reste à trouver un emplacement, mais pour l'heure le projet est loin de se concrétiser.

Cindy Chevaux et Louis Chahuneau