BFMTV
Police-Justice

Magnanville: le père de Jean-Baptiste Salvaing est "catastrophé" mais "n'a pas de haine"

DOCUMENT BFMTV - Deux semaines après le drame de Magnanville, où un couple de policiers a été assassiné, les familles des victimes sortent de leur silence et remercient les Français pour leurs nombreux hommages.

Le 13 juin à Magnanville, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, un couple de policiers, ont été assassinés par Larossi Abballa, un jihadiste qui a revendiqué son acte au nom de Daesh. Le père de Jean-Baptiste Salvaing, l'un des deux policiers tués, sort de son silence. A BFMTV, il a confié ce jeudi sa tristesse et son incompréhension:

"Je n'ai pas de colère, mais je suis très touché, très triste et catastrophé parce qu'il s'agit de mon fils, de ma belle-fille et que c'est incompréhensible", a-t-il expliqué.

Jean-Pierre Salvaing a également assuré ne pas avoir de haine à l'égard de Larossi Abballa, car "la haine ne servirait qu'à ajouter un tourment de plus". Il ressent cependant "beaucoup de tristesse pour des gens capables de faire des choses comme cela".

Diffuser un message de paix

Ce jeudi matin, les parents de Jean-Baptiste Salvaing ont publié une lettre ouverte pour remercier toutes les personnes ayant apporté leur soutien aux familles des deux victimes. Pour le père du policier tué, l'objectif était également de diffuser "un message de paix, de solidarité, d'amour". Remerciant une nouvelle fois les Français s'étant mobilisés, il a estimé se sentir "aidé dans cette situation".

"Il faut que des événements comme cela nous fassent prendre conscience qu'il y a d'autres voies. Si on continue dans cette voie, c'est toute l'humanité qui court à sa perte", a-t-il considéré.

Après avoir assassiné le couple de policiers, le jihadiste Larossi Abballa s'était demandé sur les réseaux sociaux s'il devait tuer leur fils de trois ans et demi, avant de l'épargner. Selon le grand-père de l'enfant, ce dernier va bien et a débuté un travail avec une psychologue. Il va également bénéficier du statut de pupille de la nation, avait assuré François Hollande.

F. H. avec Fanny Regnault