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Police-Justice

Le meurtrier présumé d'une lingère dans une maison de retraite de l'Hérault mis en examen

La maison de retraite de Montferrier-sur-Lez, dans l'Hérault

La maison de retraite de Montferrier-sur-Lez, dans l'Hérault - Pascal Guyot-AFP

Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le meurtrier présumé d'une lingère jeudi soir dans une maison de retraite de Montferrier-sur-Lez, dans l'Hérault, a été mis en examen.

L'homme qui a fait irruption dans une maison de retraite de l'Hérault et tué une lingère jeudi soir, déclenchant une vaste opération policière, a été mis en examen ce dimanche après avoir dit qu'il voulait commettre un cambriolage.

Le mis en examen, âgé de 47 ans, "encourt la réclusion criminelle à perpétuité" et un "mandat de dépôt a été requis a son encontre", a déclaré le procureur de la République de Montpellier lors d'une conférence de presse. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour "vol avec arme" et "meurtre". 

"L'homme n'a pas d'activité religieuse ou politique"

La justice ne voulait exclure aucune piste, notamment terroriste, après cette intrusion dans un établissement accueillant des religieux à la retraite. "Les faits n'ont aucun rapport avec une action terroriste. D'après les aveux du prévenu, et ceux-ci sont corroborés par les éléments matériels recueillis au cours de l'enquête, l'homme n'a pas d'activité religieuse ou politique", a souligné le procureur. "D'après le psychiatre expert, le prévenu ne souffre pas d'aliénation, il est pénalement responsable", a-t-il précisé.

"Il déclare avoir voulu commettre un cambriolage, mais cela peut sembler surprenant: il n'y avait rien à voler dans cet établissement - ni argent, ni objet de valeur. Les religieux hébergés dans cette maison de retraite ont fait vœu de pauvreté", a relevé le procureur.

Tuée "de façon très violente"

Lors de son audition, le mis en examen a expliqué qu'il avait fait des repérages les semaines précédentes et qu'il avait prévu "de neutraliser les membres du personnel". Il a ligoté la lingère, une femme de 54 ans. Elle aurait résisté et, selon ses dires, lui aurait arraché sa cagoule. "De crainte d'être reconnu et interpellé, il aurait décidé de la tuer", a relaté le procureur. Elle est morte de plusieurs coups porté par une arme blanche "de façon très violente".

Il avait également ligoté une aide-soignante, mais celle-ci "a pu appeler les gendarmes". L'homme s'était enfui en abandonnant son véhicule. Il a finalement été arrêté le lendemain soir, "sans opposition", dans une rue de sa commune de Saint-Mathieu-de-Tréviers, à une quinzaine de kilomètres de là.

Sans emploi, sans antécédent judiciaire, il avait "une vie familiale stable depuis de nombreuses années", a ajouté le magistrat. Il avait fait son service militaire et prolongé de quelques mois sa présence dans l'armée, mais n'était pas un soldat de carrière. Il avait travaillé en 2002 et 2003 dans cette maison de retraite de Montferrier-sur-Lez.

Céline Hussonnois-Alaya avec AFP