La famille d'Adama Traoré demande une troisième autopsie

Il demande toujours la vérité sur le décès d'un jeune homme de 24 ans. L'avocat de la famille d'Adama Traoré, mort lors de son interpellation par des gendarmes dans le Val-d'Oise le 19 juillet dernier, réclame une troisième autopsie du corps de la victime. La justice doit ou non accéder à cette requête.

"Ce jeune homme est mort d'un syndrome d'asphyxie, nous devons savoir comment", a-t-il affirmé à l'AFP.

Me Frédéric Zajac s'interroge notamment sur le fait que la contre-expertise, effectuée à l'Institut médico-légal de Paris par un collège de trois experts et dont les résultats ont été notifiés jeudi, ne "met en évidence aucune trace de violences" et ne fasse pas état de l'infection mise en évidence lors de la première autopsie.

Mardi, à la demande de la famille, une seconde autopsie a été pratiquée sur le corps du jeune homme. "La nouvelle expertise ne fait état d'aucune trace de violences susceptible d'expliquer le décès", a alors déclaré jeudi le procureur de la République du Val-d'Oise, Yves Jannier, après avoir reçu les résultats. La première expertise écartait elle-aussi la bavure policière. Celle-ci avait mis en lumière "une grave infection touchant les poumons, le foie et la trachée".

Adama Traoré, 24 ans, est mort lors de son interpellation par les gendarmes. Sa famille parle de "bavure". Plusieurs nuits de violences, avec l'incendie de plusieurs véhicules et des tirs d'armes à plomb, ont eu lieu à Beaumont-sur-Oise, Persan et Bruyères-sur-Oise après cette mort.

J.C. avec AFP