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Police-Justice

L'avocat de Jonathann Daval met en cause le traitement contre l’infertilité d'Alexia

Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval qui a avoué le meurtre de son épouse, a évoqué sur notre antenne ce mercredi soir des violences "ponctuelles" éventuelles d'Alexia Daval à l'encontre de son client, consécutives à la prise d'un "traitement pour la fertilité".

Mardi, sur BFMTV, l'avocat de Jonathann Daval avait surpris en évoquant des "violences" d'Alexia sur son mari, quelques heures après l'aveu par ce dernier du meurtre de son épouse il y a trois mois. Ce mercredi soir, toujours sur BFMTV, maître Randall Schwerdorffer a précisé son propos:

"Depuis le début de cette affaire, j’ai reçu énormément de courriers, anonymes ou avec des coordonnées, beaucoup de gens de la région de Gray m’ont parlé, et il m’a été dit, y compris par des journalistes qui ont enquêté sur place, qu’il a été question de violences commises de façon extrêmement ponctuelle par Alexia sur Jonathann."

Un traitement aux effets "significatifs sur le comportement"? 

Visiblement prudent, l'avocat a concédé qu'il ne prétendait pas "détenir la vérité" et attendait de l'instruction du dossier qu'elle fasse "la lumière" sur ces violences présumées. La nature de ces violences ponctuelles évoquées par Randall Schwerdorffer est aussi incertaine. "Violences verbales ou physiques, je ne m’avancerai pas trop", a-t-il dit avant d'avancer qu'un traitement pris par la jeune femme qui désirait avoir un enfant pouvait avoir modifié son comportement. 

"Alexia avait un traitement pour des problèmes de fertilité. Et on sait que ce traitement, je m’en suis entretenu avec maître Florand, a des effets significatifs de modification du comportement. Ça peut aller jusqu’à la bipolarité et produire des accès de violence. Je sais qu’elle avait parfois du mal à supporter ce traitement, et que ça pouvait occasionner des crises", a-t-il développé. 

Randall Schwerdorffer pense s'être "très mal exprimé"

Soucieux de ne pas donner l'impression de chercher à "salir la victime", il a martelé: "Il n’a jamais été dit qu’Alexia en-dehors des prises de ce traitement ait pu avoir des troubles du comportement."

Alors que des membres de la famille de la défunte ont laissé s'exprimer leur colère après certains mots employés par la défense de Jonathann Daval, Randall Schwerdorffer a aussi tenu ce mercredi à nuancer certains de ses propos: "Je pense que je me suis très mal exprimé mais je suis très loin d'être parfait, notamment dans les termes utilisés. Le mot ‘accident’ est très mal passé car sorti de son contexte mais aussi parce qu’il était inapproprié. J’ai toujours dit qu’il s’agissait de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner." Il a signalé avoir voulu signifier que les "faits commis" le soir du meurtre étaient "accidentels dans le parcours de vie" de son client. "Dans tout son parcours de vie, il a été irréprochable, a été d’une grande gentillesse, et effectivement ce garçon pendant quelques minutes va se transformer en criminel", a-t-il posé, avant de réaffirmer:

"Mais il n’y a pas d’accident dans ce qui est arrivé à Alexia, elle a été victime d’un crime, c’est inacceptable et ce sera jugé comme tel. Jonathan Daval lui-même reconnaît que ce qu'il a fait est gravissime, le regrette, mais on ne refait pas le passé". 

Robin Verner