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Police-Justice

La colère de la tante d'Alexia face à la défense de Jonathann Daval: "On a l'air d'inverser les rôles"

Roberte, tante d'Alexia Daval, a réagi devant nos caméras ce mercredi soir, au lendemain des aveux de Jonathann Daval qui a avoué avoir tué son épouse. L'attitude de ce dernier la scandalise particulièrement.

"Que lui est-il passé par la tête?" Roberte, la tante d'Alexia Daval, dont le mari Jonathann a avoué le meurtre mardi, a exprimé ce mercredi soir son indignation sur notre antenne. "Il dit que c’est accident. Un accident: on se chamaille, on tombe et accidentellement, on se tue. Mais on ne s’étrangle pas, parce que la pauvre, elle a dû se débattre. Et si on s’aperçoit de quelque chose, on arrête", a poursuivi cette femme qui se souvient d'une nièce "calme et serviable". 

"Comment a-t-il pu faire ce discours?"

"Quelque part, on se sent coupable aussi en se disant: 'On n’a pas pu voir s’il y avait quelque chose et la sauver, la pauvre'. Mourir dans des conditions comme celles-là, ce n’est pas possible", a-t-elle regretté.

Outre les circonstances du meurtre, c'est l'attitude de Jonathann Daval, qu'elle a rencontré à plusieurs reprises au cours de ces mois, qui ne passe pas. "Il ne faudrait pas qu’il soit à côté de nous!" s'est-elle exclamée. "Avoir fait ce discours à la marche… Comment peut-on écrire une chose pareille? Comment a-t-il pu?" a-t-elle demandé. 

Elle a également attaqué la stratégie mise en place par la défense de Jonathann Daval, présenté par l'un de ses avocats comme quelqu'un de "formidable". "C’est inacceptabl ! C’est inacceptable. On a l’air d’inverser les rôles. On ne peut pas l’accepter. C’est lui le gentil et c’était ma nièce la méchante? Non, non, ce n’est pas comme ça", a martelé la tante d'Alexia. 

La crainte que Jonathann Daval "ne craque jamais" 

Au sujet d'éventuels moments de tension au sein du couple Daval, elle a lâché: "A qui ça n’arrive pas? J’ai aussi du caractère et parfois, je ne m’en rends même pas compte. Tous, à un moment où ça ne va pas… mais on n’en arrive pas à des gestes comme ça. Jamais! C’est pour ça qu’on se dit qu’on n’est parfois loin de connaître les personnes. La preuve."

Jusqu'au bout, elle a craint que les enquêteurs ne parviennent pas à venir à bout de la résistance et des mensonges de Jonathann Daval:

"J’ai eu peur qu’on ne sache jamais car quand on nous a montré les preuves, je me suis dit: 'Pourvu qu’ils arrivent à le faire craquer'. Parce que quand on est trois mois avec la famille, avec les parents, à manger avec eux, et le comportement qu’il avait… Je me suis dit que ce n’était pas possible, qu’il ne craquerait jamais."

R.V. avec Matthias Tesson