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Police-Justice

Kurdes tués à Paris: l'homme qui a désarmé William M. raconte l'attaque dans son salon de coiffure

Une capture d'écran d'une vidéo surveillance obtenue par l'AFP le 25 décembre 2022 montrant l'assaillant qui a tué trois Kurdes à Paris le 23 décembre 2022

Une capture d'écran d'une vidéo surveillance obtenue par l'AFP le 25 décembre 2022 montrant l'assaillant qui a tué trois Kurdes à Paris le 23 décembre 2022 - - © 2019 AFP

Munzur Balaman regrette de n'avoir pu empêcher toutes ses victimes alors que trois personnes ont été blessées dans son établissement.

Un miraculé et de l'héroïsme. Au lendemain de la mise en examen de William M., le tireur qui a fait trois morts parmi des membres de la communauté kurde vendredi dernier à Paris, plusieurs nouveaux témoignages aident à comprendre la chronologie de ce drame qui a frappé le Xe arrondissement.

Sauvé par un téléphone

Au terme de son attaque, le sexagénaire a été interpellé dans un salon de coiffure dont un employé a été rencontré par LCI.

"Il est arrivé l’arme à la main. Il a fait quelques pas, nous nous étions réfugiés dans les toilettes", se rappelle Munzur Balaman.

Seulement, lesdites toilettes étaient bien trop exiguës pour accueillir tous les clients du salon et l'un d'entre eux, un dénommé Ersan, a du faire face à l'homme qui est parvenu à lui tirer dessus et à le blesser au niveau du ventre. "J’avais mon téléphone dans ma poche, heureusement c’est le téléphone qui a pris", explique-t-il.

Malgré le danger, les autres personnes présentes, jusqu'ici cachées, ont finalement pu maîtriser le tireur, lui confisquer son arme et le rouer de coups en attendant l'intervention des forces de l'ordre.

"Ce n‘est pas un geste héroïque, j’étais surtout soulagé que ça se termine. Nous avons vu après son arrestation qu’il avait près de 70 munitions, j’aurais aimé l’arrêter plus tôt et qu’il ne fasse pas toutes ces victimes", regrette Munzur Balaman. Au total, trois personnes ont été blessées dans ce salon de coiffure qui devrait garder ses rideaux baissés quelques jours encore.

De son côté, l'auteur de l'attaque, un ancien cheminot de 69 ans, a été mis en examen pour plusieurs chefs: assassinats, tentative d'assassinat en raison de l'appartenance, vraie ou supposée, des victimes à une prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée, ainsi que pour acquisition et détention illégale d'armes à feu de catégorie B.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV