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Police-Justice

"Je veux mourir": Alain Delon en "état d'épuisement physique et psychique" face aux enquêteurs

L'acteur Alain Delon, âgé de 88 ans et à la santé déclinante depuis un AVC en 2019, a affirmé qu'il souhaitait mourir devant un médecin généraliste.

Un moral au plus bas. En juillet 2023, Alain Delon s'est présenté affaibli physiquement et incapable de construire des phrases construites devant deux gendarmes de la section de recherches (SR) d'Orléans (Loiret), a révélé Le Parisien ce mardi 24 janvier.

"Je veux mourir, la vie est finie", a-t-il déclaré devant un médecin généraliste l'ayant ausculté dans sa maison de Douchy (Loiret) dans le cadre des investigations censées déterminer si Alain Delon a été victime d'un abus de faiblesse notamment. Ce dernier a consigné un "état d'épuisement physique et psychique".

Interrogé au sujet de la plainte déposée par ses enfants contre Hiromi Rollin (depuis classée sans suite), Alain Delon, âgé de 88 ans et à la santé déclinante depuis un AVC en 2019, a répondu en présence de sa fille. "On s'est rencontrés il y a trente ans avec des hauts et des bas (...) Au début, elle était mon assistante réalisatrice puis elle est devenue plus intime", confie-t-il.

Des plaintes classées sans suite

Les deux plaintes des trois enfants d'Alain Delon à l'encontre d'Hiromi Rollin, notamment pour violence sur personne vulnérable et abus de faiblesse sur leur père, ont été classées sans suite pour infractions insuffisamment caractérisées, a annoncé début janvier le parquet de Montargis.

La plainte d'Hiromi Rollin, déposée contre les enfants Delon pour des violences lors de son expulsion de la propriété de l'acteur à Douchy (Loiret) le 5 juillet 2023, a elle aussi été classée sans suite pour les mêmes raisons, selon un communiqué du parquet.

La première plainte visait des faits de "harcèlement moral, détournement de correspondances et maltraitance animale", selon le magistrat. Les enfants y dénonçaient notamment "l'attitude dénigrante et agressive" d'Hiromi Rollin à l'encontre d'Alain Delon et de ses enfants, ainsi que "ses agissements tendant à capter à son profit les courriers et messages téléphoniques de celui-ci".

Une seconde plainte avait été déposée par le fils aîné, Anthony, dans un commissariat parisien, visant elle aussi Hiromi Rollin pour des faits de violence sur personne vulnérable et abus de faiblesse.

Aucun acte de violence établi

Selon le parquet, les investigations menées par la Section de recherches d'Orléans et la brigade de recherches de Montargis ont notamment permis d'entendre "près d'une cinquantaine de témoins" et de "réaliser des perquisitions aux domiciles d'Alain Delon et d'Hiromi Rollin". 

Plaintes, enregistrement... Quand la famille Delon lave son linge sale en public
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"Nul acte de violence au préjudice d'Alain Delon n'a été constaté par les témoins ou par le personnel de santé qui le visitait régulièrement. (...) Si le comportement d'Hiromi Rollin a pu être qualifié de directif par certains témoins, il n'existe pas de lien de causalité avec une dégradation de la santé d'Alain Delon susceptible de caractériser le délit de harcèlement moral. L'infraction d'abus de faiblesse n’apparaît pas plus constituée", avait écrit le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux.

"S'agissant des faits dénoncés par Hiromi Rollin, l’exploitation d'enregistrements vidéos permet d'écarter la commission d'un acte positif de violence le 5 juillet 2023", ajoute le magistrat. "L'infraction de dénonciation calomnieuse n'est enfin pas constituée, faute de caractérisation d'une mauvaise foi des enfants Delon", avait précisé Jean-Cédric Gaux.

Sophie Cazaux