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Incendie mortel à Aubervilliers: un suspect arrêté en Suisse

Trois personnes étaient mortes, fin mars, dans l'incendie d'un immeuble à Aubervilliers.

Trois personnes étaient mortes, fin mars, dans l'incendie d'un immeuble à Aubervilliers. - -

Trois personnes étaient mortes fin mars dans l'incendie d'un immeuble. Y vivaient de nombreuses personnes qui avaient fui leurs pays secoués par les "révolutions arabes".

L'incendie avait fait trois morts et une dizaine de blessés. Un homme suspecté d'être à l'origine du sinistre survenu fin mars dans un immeuble d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, a été arrêté mardi en Suisse.

Cet Egyptien âgé d'une trentaine d'années était visé par un mandat d'arrêt émis par une juge d'instruction de Bobigny. Il est "le principal suspect", soupçonné notamment d'avoir répandu le liquide inflammable à l'origine de l'incendie mortel, selon une source judiciaire.

Parmi les habitants, des réfugiés des révolutions arabes

Parmi la soixantaine de personnes qui se trouvaient dans l'immeuble au moment de l'incendie, dont certains avaient fui leur pays secoués par les révolutions arabes, certaines avaient évoqué "une explosion", d'autres une odeur d'alcool à brûler.

"L'explication la plus commune, c'est un conflit d'occupation d'appartement, une personne qui aurait été chassée et qui serait revenue pour se venger", avait expliqué le maire PS de la commune, Jacques Salvator, persuadé de "l'origine criminelle" de l'incendie. Selon lui, tous les témoins "décrivent le même scénario: des gens qui se battaient dans un logement avec un rideau de feu derrière eux".

Trois morts, tous Egyptiens

Selon l'enquête, c'est de ce logement, un squat situé au troisième étage que le feu serait parti dans la nuit du 30 au 31 mars. C'est là également que trois personnes, de nationalité égyptienne, selon la mairie, avaient trouvé la mort. La première "par brûlures", l'autopsie ne révélant pas de "traces de coups", les deux autres après s'être défenestrées pour échapper aux flammes.

Deux autres Egyptiens, qui étaient logés dans cet appartement, avaient dû être hospitalisés et il avait fallu trouver des solutions de relogement pour les locataires des appartements endommagés par le feu. La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne avait été saisie de l'enquête.


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