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Incendie dans la cathédrale de Nantes: le bénévole du diocèse de nouveau en garde à vue

L'homme avait été place en garde à vue, puis libéré, quelques heures après le sinistre.

Interpellé une première fois quelques heures seulement après le sinistre, le bénévole du diocèse de Nantes a de nouveau été arrêté et placé en garde à vue ce samedi dans le cadre de l'enquête liée à l'incendie de la cathédrale de Nantes. Il doit être présenté à un juge a souligné une source judiciaire à BFMTV.

Piste criminelle privilégiée

Lors de sa première audition, les enquêteurs souhaitaient vérifier l'emploi du temps du suspect de 39 ans, qui avait finalement été relâché au terme d'une première garde à vue de 24 heures. Il a été de nouveau convoqué en fin de semaine en raison de plusieurs incohérences.

"Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle", précise le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès dans un communiqué publié dans la soirée.
"Les développements de l'enquête, postérieurs à cette première phase, ont conduit à l'interpellation de cette même personne ce jour (samedi) 25 juillet 2020 à 6h15, et à son placement en garde à vue", indique encore le procureur dans un communiqué.

Le bénévole sera présenté à un juge d'instruction et pourrait être mis en examen pour dégradation et destruction par incendie de biens mobiliers. Le parquer a requis sa détention provisoire.

10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende

Le parquet a requis la saisine du juge des libertés et de la détention (JLD) "aux fins de placement de l'intéressé en détention provisoire", ajoute Pierre Sennès.

Selon le magistrat, "l'infraction visée dans le réquisitoire introductif du parquet est punie d'une peine de 10 ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende".

Les décisions qui seront prises par le juge d'instruction et le JLD étaient attendues "en fin de soirée", selon le procureur.

Après l'incendie, aucune trace d'effraction n'avait été constatée mais l'enquête avait révélé l'existence de trois points de feu distincts dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

L'alerte avait été donnée le 18 juillet vers 07H45 par des passants qui avaient vu des flammes sortant de la cathédrale. Il avait fallu environ deux heures aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu qui a notamment détruit un tableau d'Hippolyte Flandrin du XIXe siècle et le grand orgue.

Mélanie Vecchio avec Hugo Septier avec AFP