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Police-Justice

"Il est dévasté": l'avocat du policier ayant tiré sur Nahel assure que son client "demande pardon à la famille"

Invité sur BFMTV, l'avocat Laurent-Franck Lienard a confié que son client, le policier qui a tiré sur le jeune Nahel à Nanterre, "s'est ému de la mort de ce jeune homme".

Après le choc, des excuses. Le policier ayant tué Nahel, un adolescent de 17 ans, lors d'un contrôle routier à Nanterre "est dévasté", a affirmé son avocat Laurent-Franck Lienard sur le plateau de BFMTV ce jeudi. "Il ne se lève pas le matin pour tuer des gens. Il n'a pas voulu tuer", a-t-il martelé, affirmant que son client demande "pardon à la famille."

"Les premiers mots qu'il a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu'il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille", a déclaré Laurent-Franck Lienard sur notre antenne.

"Aujourd'hui il est bien obligé de se défendre. Parce que c'est lui qui est en détention et qui dort en prison", poursuit l'avocat. Son client a été placé ce jeudi en détention provisoire et mis en examen pour homicide volontaire.

"C'est au juge d'établir les faits"

Deux jours plus tôt, lors d'un contrôle routier à Nanterre, ce policier a tiré sur le jeune Nahel, un adolescent de 17 ans.

Le drame a été filmé par plusieurs témoins et les vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont provoqué une vive émotion dans tout le pays. On y voit un véhicule jaune à l'arrêt, contrôlé par deux policiers. L’un est au niveau de la vitre, l’autre un peu en retrait, son arme de service braqué en direct conducteur. L'un d'eux sort son arme. La voiture redémarre et le policier, qui se trouve toujours sur le côté du véhicule, semble tirer un coup de feu en direction du conducteur.

"Il y a en France la présomption d'innocence. C'est au juge d'établir les faits, de déterminer si faute il y a ou pas", prévient l'avocat. "Il y aura un procès à la fin."

"Au moment où il l'a fait, il a estimé que c'était nécessaire", explique Laurent-Franck Lienard. "C'est sa décision et elle est conforme au droit", conclut l'avocat.

Ariel Guez