BFMTV
Police-Justice

Héritage de Johnny: l'avocat de Laeticia Hallyday voit une décision en faveur de sa cliente

L'avocat de Laeticia Hallyday estime que la décision rendue par le tribunal de Nanterre est "en faveur" de sa cliente, pour qui le souhait principal était la sortie de l'ultime album du chanteur.

Une décision qui semble satisfaire l'ensemble des parties. Alors que les avocats de David Hallyday et Laura Smet se sont réjouis de l'ordonnance rendue ce vendredi par la chambre des référés, la défense de Laeticia Hallyday estime que le document est "en faveur" de sa cliente. "Elle est très heureuse parce que la seule chose qui l’intéressait c’était l’album, faire en sorte que tous ceux qui ont aimé la musique de l’artiste puissent enfin avoir accès à l’album", a indiqué son avocat Me Ardavan Amir-Aslani.

La chambre des référés du tribunal de grande instance de Nanterre a gelé les biens immobiliers français de Johnny Hallyday comme le réclamaient ses deux aînés. Toutefois, la justice a rejeté leur demande pour obtenir un droit de regard sur l'ultime album enregistré par leur père, estimant que ce dernier avait validé, de son vivant, les chansons et les conditions de sa sortie. "Le droit moral a été exercé par l’artiste de son vivant", poursuit l'avocat, indiquant que Laeticia Hallyday était prête à faire écouter le disque à Laura et David Hallyday.

"L’essentiel des débats c’était justement le droit moral, le droit de regard, cette question a été balayée, indique le conseil. Aujourd’hui, c’est d’une clarté limpide. Pour le cas où l’affaire devrait se poursuivre, c’est un combat pour l’argent, et non plus pour la mémoire de l’artiste."

"Les choses changent"

Dans son ordonnance, la justice a toutefois estimé que Laura Smet et David Hallyday avaient apporté des "moyens sérieux quant à l'applicabilité de la loi française à la succession de Jean-Philippe Smet", point central du fond de cette affaire. "Nous n'avons jamais contesté qu’il y avait des liens entre l’artiste et la France. C’était son marché, c’était ses fans, c’était pour les 60 premières années de sa vie, sa vie, mais les choses changent", avance Me Amir-Aslani, qui estime que le dossier sera tranché d'ici à un an, un an et demi.

"Leurs arguments sont sérieux, mais nos arguments sont hautement plus sérieux", lance l'avocat. "La réalité c’est que l’artiste a également un autre lieu de vie, les Etats-Unis. Il a vécu les dix dernières années de sa vie aux Etats-Unis, depuis 2007 ces enfants ont été scolarisées sans discontinuité là-bas, il est titulaire de la fameuse Green Card, il payait des impôts là-bas, il vivait six mois de sa vie là-bas."

Et la France et les Français dans tout ça, alors que Laeticia, qui "a été la directrice artistique de l’œuvre de l’artiste ces dix dernières années" pourrait assurer dans l'Hexagone la promotion du prochain album? "La France est divisée en deux: ceux qui veulent respecter les dernières volontés de l’artiste, ceux qui veulent continuer d’écouter la musique de l’artiste et ceux qui soutiennent les enfants au niveau d’un prétendu droit à l’héritage", analyse Me Amir-Aslani, qui se tente à comparer l'affaire Hallyday à "l'affaire Dreyfus".

J.C.