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Police-Justice

Guyane: un épicier et deux femmes de sa famille retrouvés égorgés à Cayenne

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

En Guyane, de nombreuses épiceries de quartier sont tenues par des commerçants d'origine asiatique, et fréquemment la cible de violences.

Le gérant d'une épicerie et deux femmes de sa famille ont été découverts morts, égorgés, dans la nuit de ce vendredi 19 janvier à samedi à Cayenne en Guyane, dans un logement attenant au petit commerce de centre-ville, selon une source policière.

"La Guyane est endeuillée aujourd'hui par le triple meurtre qui a eu lieu dans la nuit à Cayenne", a confirmé, dans un communiqué, le préfet de la Guyane, exprimant "toutes ses condoléances à la famille et aux proches des victimes".

Il s'agit d'un homme né en 1961, gérant du commerce, sa soeur née en 1966, et une jeune femme de leur famille née en 2004, a indiqué ce samedi la commissaire Romy Laguens, de la police judiciaire de Cayenne. Les trois personnes ont été égorgées, a-t-elle précisé.

Une enquête ouverte

Selon les pompiers, il s'agit de commerçants "d'origine asiatique". "Les services de secours ont reçu des appels autour de 3h30", sans qu'il soit possible, pour l'instant, de savoir si ces appels émanaient des victimes ou d'autres personnes, a déclaré la commissaire.

Au tout début des investigations visant à établir les circonstances exactes du triple meurtre, les enquêteurs ne pouvaient avancer ce samedi de mobile ni indiquer s'il avait été perpétré par une personne ou par plusieurs agresseurs.

"La direction territoriale de la police nationale a été saisie de l'enquête par le procureur de la République auprès du tribunal judiciaire de Cayenne", a précisé le préfet.

Les commerçant cibles de violences

Le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Gabriel Serville, a réagi au drame, dans un communiqué, en souhaitant que le ou les auteurs "soient rapidement appréhendés".

En Guyane, de nombreuses épiceries de quartier sont tenues par des commerçants d'origine asiatique, et fréquemment la cible de violences. En août 2022, l'un d'eux avait été tué dans son commerce lors d'une fusillade à la suite d'un braquage.

En août 2023, une vague de braquages avait touché les commerçants de Saint-Laurent, deuxième commune la plus peuplée de Guyane après Cayenne.

S.R. avec AFP