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Police-Justice

Fusillade devant une discothèque de Lille : les deux suspects mis en examen

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Fusillade de Lille : l'auteur présumé des coups de feu et son complice ont été mis en examen ce mardi.

L'auteur présumé des coups de feu devant une discothèque de Lille a été mis en examen pour assassinat, tentative d'assassinat et détention d'armes de première catégorie, selon une source judiciaire. La fusillade avait fait deux morts et six blessés le 1er juillet.

L'homme qui conduisait le véhicule dans lequel le suspect s'était enfui après les faits, a été mis en examen pour complicité d'assassinat et de tentative d'assassinat et détention d'armes. Le parquet a requis leur placement en détention, alors qu'ils étaient présentés tard mardi soir devant le juge des libertés.

Extradés depuis l'Espagne

Les deux hommes, Fayçal Mokhtari et Djelloul Cherifi, qui avaient fui en Espagne, ont été arrêtés le 6 juillet à Figueras en Catalogne. Ils ont été extradés vers la France mardi et ont été présentés à un juge d'instruction lillois en fin d'après-midi.

Fayçal Mokhtari est accusé d'avoir ouvert le feu le 1er juillet vers 3h du matin avec une arme de guerre "de type kalachnikov", qui prolifère dans le Nord, depuis l'extérieur de la discothèque "Theatro". Il était visiblement furieux d'avoir été éconduit par le videur.

Les munitions, tirées depuis la rue, avaient traversé la façade de la discothèque pour toucher mortellement une employée de 26 ans, qui tenait le vestiaire, et un client âgé de 27 ans qui s'apprétait à quitter l'établissement. Six autres personnes avaient été blessées par balles.

"Collaborer avec la justice"

Après la mise en examen des deux hommes, l'avocat de Djelloul Cherifi, Me Damien Legrand, a indiqué que son client, "éprouvé par des conditions de détention pas extraordinaires" en Espagne, avait "besoin de faire le point avec lui-même" et avait "le souci de collaborer avec la justice".

Djelloul Cherifi est partagé entre sa crainte des conséquences de sa mise en examen puisqu'il encourt la réclusion criminelle à perpétuité et sa volonté de s'expliquer sur les faits qui lui sont reprochés", a-t-il poursuivi. Selon l'avocat, "il faut aborder les faits avec une totale sérénité et faire la part des choses (..) avec leur retentissement médiatique."

"Leur fuite a constitué une forme de lâcheté et d'aveu"

Certaines parties civiles se sont déjà constituées. Au nom de l'établissement Theatro, du portier qui avait refusé l'accès et du syndicat des discothèques, l'avocat Me Henri de Beauregard a déclaré mardi qu'il attendait des deux hommes qu'ils "fassent face à leurs responsabilités, alors que leur fuite a constitué une forme de lâcheté et d'aveu".

"J'attends de voir comment ils vont pouvoir expliquer leur comportement", a-t-il conclu.