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Police-Justice

Enlèvement dans le Rhône: "Elle me disait vivre un enfer", raconte l'amie de la mère tuée

La mère des trois enfants, retrouvés sains et saufs dimanche après le déclenchement de l'alerte enlèvement, est décédée de mort violente. Elle avait fait part à une amie de "l'enfer" dans lequel l'avait plongée, son ancien compagnon.

Cathy est peut-être l'une des dernières personnes à avoir vu Géraldine vivante. Cette femme, mère des trois enfants, portés disparus puis retrouvés sains et saufs après le déclenchement de l'alerte enlèvement, a été découverte, par son père, sans vie dimanche à la mi-journée à son domicile de Pontcharra-sur-Turdine, dans le Rhône. Décédée de "mort violente", elle présente une large plaie à la tête.

Rapidement, les soupçons se sont tournés vers son ex-compagnon. L'homme de 45 ans, qui s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Tarare, a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire avec préméditation". Les proches de la victime décrivent des relations conflictuelles, notamment au sujet de la garde des trois enfants, Joris, Jad et Alia. La victime avait fait part de ses craintes concernant le père de ses enfants, qu'elle avait quitté quelques jours avant le drame. Cela faisait trois mois qu'elle préparait son départ.

"Ca lui a fait péter un câble"

Samedi après-midi, Géraldine a appelé son amie Cathy. Cette dernière connait bien le couple. Elle a assisté à leur rencontre dans un club de danse il y a une quinzaine d'années. "Géraldine m’a appelée samedi après-midi pour me demander de la rencontrer, ce que j’ai fait tout de suite", témoigne cette dernière sur BFMTV. La victime, longtemps sous l'emprise de son conjoint, se confie: elle a peur de son mari. "Elle m’a expliqué ce qu’il s’était passé, qu’elle ne se sentait pas du tout en sécurité."

Et d'ajouter: "Elle me disait vivre un enfer."

L'ex-compagnon de cette femme est décrit par ses voisins comme "un bon père de famille". Cathy décrit un homme ambitieux et très jaloux. L'homme, travaille comme assureur près de Lyon, était "sous pression", poursuit-elle. Il avait entamé des travaux de rénovation à son domicile et n'arrivait plus à payer les factures. "Vous avez des gens qui sous pression ne contrôle plus rien, font n’importe quoi et je pense que là ne plus pouvoir contrôler Géraldine, ça lui a fait péter un câble", conclut-elle.

J.C. avec Florent Bonnard