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Police-Justice

EN VIDEO - Des tensions à Bordeaux où des milliers de gilets jaunes ont défilé

Plusieurs milliers de gilets jaunes ont manifesté samedi à Bordeaux où des tensions ont éclaté en milieu d'après-midi, confirmant les craintes du maire de la ville.

Craignant la présence de nombreux casseurs, la préfecture de Gironde a fait le choix d'interdire les rassemblements de gilets jaunes dans le centre-ville de Bordeaux ce samedi. Une consigne qui n'a pas été respectée malgré un dispositif de sécurité renforcé. Si la préfecture refuse depuis plusieurs semaines de communiquer des chiffres de participation, nos correspondants sur place évoquent plusieurs milliers de manifestants dont les figures du mouvement des gilets jaunes Eric Drouet et Jérôme Rodrigues.

Quelques slogans comme "Bordeaux, Toulouse, soulève toi !" ou "Toulouse-Bordeaux, fin du derby, début du débat !" rappelaient que Bordeaux accueillait les gilets jaunes toulousains ce samedi, avant que l'invitation ne soit rendue le 13 avril dans la capitale occitane.

Premières tensions en milieu d'après-midi

Si le calme était observé dans le centre-ville en milieu de journée, des premières dégradations ont été constatées en début d'après-midi. La vitrine d'un établissement bancaire, pourtant protégée par des palissades, a été attaquée par un groupe de casseurs munis de barres de fer, ont constaté nos équipes.

Vers 16h30, la tension est montée d'un cran lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants et de les évacuer du périmètre interdit. Epaulées par les hélicoptères de la section aérienne de la gendarmerie, elles tentaient de procéder à des interpellations visant les casseurs qui sont parvenus à s'infiltrer dans la manifestation.

Rideaux baissés

Si quelques commerces et restaurants avaient décidé d'ouvrir en début de journée, la plupart d'entre eux ont finalement baissé leurs rideaux conformément aux consignes du maire de Bordeaux Nicolas Florian qui avait appelé habitants et commerçants à faire de la capitale girondine une "ville morte" ce samedi, évoquant des "risques avérés de dégradations et de violences".

Depuis l'acte 1 le 17 novembre dernier, la ville de Bordeaux est l'un des bastions du mouvement, nourri par un ressentiment des gilets jaunes contre cette ville où le prix de l'immobilier flambe, repoussant les moins fortunés dans des banlieues de plus en plus lointaines.

Mélanie Rostagnat avec AFP