BFMTV
Police-Justice

Doubs: la thèse d'un double homicide suivi d'un suicide privilégiée après la découverte de trois corps

Un gendarme (photo d'illustration).

Un gendarme (photo d'illustration). - DENIS CHARLET / AFP

Les corps sans vie d'une mère, âgée de 51 ans, et de ses deux enfants, qui allaient avoir sept ans, ont été découverts lundi au domicile familial de Grand'Combe-Châteleu, commune jouxtant la frontière suisse.

La thèse d'un double homicide commis par une mère sur ses deux jumelles âgées de 6 ans, suivi de son suicide, est privilégiée par les enquêteurs au lendemain de la découverte des trois corps sans vie, a annoncé mardi le procureur de la République de Besançon.

Des résultats d'autopsie et d'examens complémentaires sont toutefois attendus par les enquêteurs, alors que les corps de la mère, âgée de 51 ans, et de ses deux enfants, qui allaient avoir sept ans, ont été découverts lundi au domicile familial de Grand'Combe-Châteleu, commune jouxtant la frontière suisse.

Les voies respiratoires de la mère obstruées par du ruban adhésif

Les secours ont découvert le corps de la mère à l'aplomb d'une poutre à laquelle avait été accroché un câble électrique qui s'était rompu, a indiqué le procureur Etienne Manteaux lors d'une conférence de presse.

La victime avait l'autre partie du câble autour du cou. Ce qui laisse à penser qu'elle a tenté de se suicider par pendaison mais que ce processus a échoué. Les enquêteurs ont relevé que la victime avait les voies respiratoires obstruées par du ruban adhésif, ce qui a entraîné son asphyxie lente.

Un couple séparé depuis 2021

Les deux enfants, habillés de façon soignée, étaient couchés dans le lit de la mère, sous une couverture. Leur autopsie fait apparaître des décès par asphyxie sans que l'on puisse définir s'il a été infligé avec un oreiller ou dans une baignoire, selon le magistrat.

Des analyses sont prévues pour savoir si les enfants ont été préalablement drogués. Il n'a pas été trouvé de traces de violences sur les corps des victimes, ni d'utilisation d'arme.

La maison dans laquelle se sont produits les faits avait été acquise par le couple, séparé depuis 2021. Une séparation vécue douloureusement par la mère, selon Etienne Manteaux.

La mère avait fait l'objet d'un rappel à la loi à la suite de messages malveillants envoyés au père après leur séparation. Le couple avait introduit une procédure de divorce.

H.G. avec AFP