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Police-Justice

Dordogne: la préfecture impose un "contrôle 'stups' et alcoolémie" aux 2.500 participants d'une rave-party clandestine

Une fête inattendue a démarré dans les champs de la petite commune d'Église-Neuve-d'Issac (Dordogne). La préfecture ordonne le contrôle systématique des fêtards "avant de reprendre la route".

Depuis vendredi, la petite commune d'Église-Neuve-d'Issac (Dordogne) a vu sa quiétude perturbée par une rave-party. Les champs du village peuplé en temps normal d'une centaine d'habitants ont été inondés par 2.500 fêtards, comme le rapportent France Bleu et France 3 Périgord.

C'est au terme d'un week-end de festivités que les premiers participants devaient commencer à lever le camp ce dimanche. L'occasion pour la préfecture de taper du poing sur la table après une fête "illégale" ayant mobilisé 80 gendarmes et une dizaine de pompiers.

Comme l'a annoncé Yohan Blondel, le directeur du cabinet du préfet, des contrôles systématiques ont été mis en place pour "contrôler 100% des personnes":

"L'ensemble des festivaliers qui sortiront auront droit à un contrôle 'stups' et un contrôle d'alcoolémie avant de reprendre la route. C'est essentiellement d'ailleurs pour leur propre sécurité, on ne peut pas autoriser les gens qui ne seraient pas en conformité avec le Code de la route de reprendre la route", a-t-il raconté à la radio locale.

Plainte déposée

Cette fête sauvage a été lancée sans l'autorisation du propriétaire du terrain, où d'impressionnants appareils de son ont été amenés en quelques heures à peine. Comme l'a annoncé la préfecture, les propriétaires ont déposé plainte en gendarmerie.

"Ce qui me fait peur surtout, c'est de retrouver des seringues dans les foins pour mes vaches", témoigne une propriétaire et éleveuse.
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Plus surprenant pour les autorités locales, personne n'a su anticiper l'organisation de cette rave-party. "Il y a eu une organisation assez intéressante des festivaliers qui leur a permis de s'installer de manière illégale sur ce terrain", reconnaît le directeur de cabinet du préfet.

Tom Kerkour