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Police-Justice

Document audio contre la Brav-M: la cheffe de l'IGPN dénonce des propos "inacceptables"

Dans cet enregistrement, on entend des policiers, présentés comme des membres de l'unité, tenir des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu'ils venaient d'interpeller.

Après la diffusion d'un document audio dans lequel plusieurs policiers de la Brav-M menacent des manifestants mobilisés contre la réforme des retraites, Agnès Thibault Lecuivre, cheffe de l'IGPN, la police des polices a dénoncé ce dimanche sur BFMTV des "propos inacceptables".

"En tant que citoyenne, je suis extrêmement choquée par ces propos", s'exprime-t-elle.

Dès vendredi soir, une enquête administrative a été ouverte par la préfecture de police. De son côté, l'IGPN a lancé une enquête judiciaire ce samedi pour faire toute la lumière sur ces incidents.

Des abus "destructeurs" pour la police

"À l'IGPN, nous n'enterrons pas les affaires", assure Agnès Thibault Lecuivre, affirmant que "la seule boussole est le respect de la déontologie et des règles". "Nous ne sommes ni à charge, ni à décharge: nous menons des enquêtes".

"Ces abus sont destructeurs pour l'institution police nationale", poursuit-elle.

Elle affirme que que l'IGPN mène des enquêtes et prononce des sanctions lorsque nécessaires. "Ces sanctions jettent l'opprobre sur l'ensemble des autres services de police et sur chacun des policiers de terrain qui eux sont exemplaires", conclut-elle.

17 enquêtes ouvertes

Lors d'une manifestation contre la réforme des retraites lundi dernier, une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un policier de la Brav-M donner un coup de poing à un individu, le faisant tomber à terre.

Interrogée sur ces faits, alors qu'une enquête a été ouverte, Agnès Thibault Lecuivre, cheffe de l’IGPN, insiste sur la "nécessité de contextualiser".

"Il ne faut pas confondre la précipitation et la rigueur d'une enquête", ajoute-t-elle.

Depuis le 19 janvier et la première journée de mobilisation contre la réforme des retraites, dix-sept enquêtes ont été ouvertes par l'IGPN pour des soupçons de violences policières en marge des manifestations.

Salomé Robles