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Police-Justice

Disparition de Maëlys: une nouvelle technique d'identification utilisée par les enquêteurs

Des gendarmes à la recherche de Maëlys, disparue dans la nuit du 26 au 27 août 2017, à Pont-de-Beauvoisin.

Des gendarmes à la recherche de Maëlys, disparue dans la nuit du 26 au 27 août 2017, à Pont-de-Beauvoisin. - Philippe Desmazes - AFP

Les premières analyses n'avaient pas relevé de traces ADN de l'enfant dans la voiture.

C'est le prélèvement d’une nouvelle trace ADN qui a accéléré l’enquête. Dimanche matin, l’un des deux hommes placés en garde à vue plus tôt dans la semaine puis relâchés, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans l’affaire de la disparition de la petite Maëlys.

"Des résultats de la police technique et scientifique obtenus depuis la remise en liberté des deux personnes gardées à vue ont déterminé les juges d’instruction et les enquêteurs à interpeller de nouveau l’une d’entre elles dans la matinée de ce dimanche", précise le communiqué du tribunal de grande instance de Grenoble.

Interrogé sur notre antenne, l’avocat de l’homme écroué a confirmé qu’une trace ADN de la fillette avait été retrouvée sur un élément du tableau de bord de la voiture du suspect.

"Mon client a reconnu que Maëlys, ainsi qu'un autre enfant, étaient montés dans sa voiture pour savoir si les chiens n'y étaient pas. (...) Ce qui n'explique pas que l'on ait pu retrouver une trace d'ADN sur un élément du tableau de bord", a-t-il concédé.

Une nouvelle technique d'identification

Selon nos informations, cette trace d'ADN, effacée lors du lavage du véhicule, a été découverte par l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) grâce à de nouveaux marqueurs et une nouvelle technique. Au début de l'enquête, le parquet avait désigné un laboratoire privé, qui n'avait rien détecté lors des premières analyses.

Les gendarmes ont notamment relevé les odeurs détectables dans la voiture, affirme Le Parisien, pour déterminer si la fillette y était montée ou non. Cette technique d’identification, nommée "odorologie" et pratiquée en France depuis 2003, est effectuée par des chiens spécialement entraînés.

Les techniciens récupèrent d’abord l’odeur à identifier sur un objet et la transfèrent sur un tissu spécial, qui absorbe les odeurs. L’odeur du suspect ou de la victime est ensuite récupérée sur un autre tissu, placé dans un bocal au milieu de plusieurs autres. Le chien doit alors effectuer la correspondance. 

"Entre 2003 et 2016, l'odorologie a été utilisée dans 522 cas à la sous-direction de la police technique et scientifique (SDPTS) d'Ecully, et a permis de résoudre 162 affaires judiciaires", précisait le CNRS dans un communiqué en février 2016.

L.A., avec Dominique Rizet