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Police-Justice

Disparition de Maëlys: les gendarmes passent "toute la zone au peigne fin"

La petite Maëlys, 9 ans, disparue le 27 août lors d'un mariage en Isère

La petite Maëlys, 9 ans, disparue le 27 août lors d'un mariage en Isère - -

Alors qu'un homme a été placé en garde à vue ce jeudi matin, toujours aucune nouvelle de Maëlys, la petite fille de 9 ans qui a disparu dans la nuit de samedi à dimanche lors d'un mariage dans l'Isère.

Quatre jours après sa disparition, toujours aucune trace de Maëlys alors qu'un homme a été placé en garde à vue ce jeudi matin. "Passer toute la zone au peigne fin jusqu'à ce que le soleil se couche": les gendarmes ont continué d'explorer, mercredi, "la moindre parcelle, le moindre recoin" à la recherche de la fillette de 9 ans disparue lors d'un mariage dans la nuit de samedi à dimanche en Isère.

"Dès qu'on trouve quelque chose, on gèle les lieux"

Sur le parking de la salle polyvalente de Pont-de-Beauvoisin, une petite ville de 3500 habitants où 180 personnes étaient présentes à la fête, des militaires ont fouillé les poubelles. D'autres ont vérifié de nouveau les forêts environnantes, où des battues ont déjà été menées dans une végétation "très dense".

"On suit un principe de quadrillage, du plus large au plus précis", a expliqué l'un des enquêteurs de la Section de recherches de Grenoble, co-saisie pour mener les investigations. "On cherche à vue, dans l'espoir de trouver des indices, et dès qu'on trouve quelque chose, on gèle les lieux", a-t-il poursuivi, sans préciser si cela a déjà été le cas.

"On repasse tout, avec un œil neuf"

À quelques centaines de mètres de là, des membres d'un escadron de gendarmerie mobile basé à Maisons-Alfort, dans le Val-de-Marne, actuellement en déplacement et venu prêter main forte, ont inspecté un grand bâtiment surplombant la route, délabré et tagué, où des morceaux de verre jonchaient le sol.

"On repasse tout, avec un œil neuf, pour être sûr de ne pas avoir loupé quelque chose dans un premier temps", a expliqué le capitaine Cédric Sommen, qui dirige les 57 membres de l'escadron de Maisons-Alfort. "Il faut être le plus minutieux possible", a-t-il ajouté au milieu des ronces, à côté d'un ruisseau où un jouet -un bateau en plastique- a été abandonné sur une pierre.

Les recherches doivent s'élargir aux champs voisins

Usine désaffectée, points d'eau, rien n'est laissé de côté. Outre le Guiers, rivière qui traverse la commune, six plongeurs ont sondé mercredi des étangs alentour. Après l'environnement direct du lieu de la disparition, les recherches doivent s'élargir ce jeudi aux champs voisins et aux abords des routes, sur 25 mètres de large. "Plus on est curieux, plus on a de chances de trouver quelque chose", a ajouté le gendarme.

Les recherches avaient débuté dès le signalement de l'absence de Maëlys, dimanche vers 4 heures, mobilisant aussi un hélicoptère, des spéléologues et des maîtres-chiens. Mardi, la procureure de la République à Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin, qui a ouvert une enquête pour enlèvement, a assuré que toutes les hypothèses restaient envisagées et que la "piste criminelle" n'était plus "écartée".

Vérification des centaines d'appels téléphoniques

Les investigations passent aussi par l'audition des 250 personnes qui participaient au mariage mais aussi à deux autres fêtes organisées dans un bar et une salle paroissiale de la ville. Et par la vérification des centaines d'appels téléphoniques reçus dans le cadre de l'appel à témoins. Une perquisition a été réalisée au domicile du gardien de la salle, parmi d'autres investigations. Toutes les vidéos et images de la soirée ont été saisies.

Selon l'appel à témoin et la photographie diffusés depuis dimanche soir, la fillette d'1m30 et de 28 kg, la peau mate, les yeux marrons et les cheveux châtains, portait une robe sans manches et des nu-pieds de couleur blanche.

C.H.A. avec AFP