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"Dangereuse, moi? Ça va pas": Monique Olivier s'offusque au premier jour de son procès

Monique Olivier le 28 novembre 2023 au premier jour de son procès.

Monique Olivier le 28 novembre 2023 au premier jour de son procès. - Miguel Medina - AFP

Le premier jour du procès de Monique Olivier, jugée par la cour d'assises de Nanterre (Hauts-de-Seine) jusqu'au 15 décembre pour sa participation dans les meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin, a pris fin et reprendra ce mercredi matin.
  • "Michel Fourniret m'a utilisée": ce qu'il faut retenir du premier jour de procès de Monique Olivier. Lire l'article
  • Elle répond de complicité dans trois meurtres avoués par Michel Fourniret: celui de Marie-Angèle Domèce en 1988, de Joanna Parrish en 1990 et d'Estelle Mouzin en 2003. Lire l'article
  • Monique Olivier est seule à répondre de ses actes, Michel Fourniret est décédé en 2021. Lire l'article

L'audience reprendra demain à 9h30

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Pour ce premier jour de procès devant la cour d'assises de Nanterre, Monique Olivier, l'ex-épouse de Michel Fourniret, a été longuement interrogée sur sa personnalité, son passé et sa relation avec le tueur en série.

Elle est jugée pour complicité dans les enlèvements et meurtres d'Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce.

Aujourd'hui, Monique Olivier a assuré avoir eu "peur" de Michel Fourniret qui l'aurait "utilisée comme un objet". Elle dément tout "pacte" avec lui.

"Je regrette tout ce qu'il s'est passé", a-t-elle déclaré.

Le procès qui courra jusqu'au 15 décembre reprendra demain matin à 9h30.

Cheveux courts et pull blanc, la septuagénaire répondait depuis son box

Ce portrait-robot réalisé le 28 novembre 2023 montre Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, dans la salle d'audience lors de son procès à la cour d'assises de Nanterre, en banlieue parisienne.
Ce portrait-robot réalisé le 28 novembre 2023 montre Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, dans la salle d'audience lors de son procès à la cour d'assises de Nanterre, en banlieue parisienne. © Benoit PEYRUCQ / AFP

Ce qu'il faut retenir du premier jour du procès

Son premier mariage, les deux cent lettres échangées avec Michel Fourniret alors en prison, puis sa vie et les expéditions criminelles avec celui que l'on surnomme "l'ogre des Ardennes", Monique Olivier s'est vue longuement interrogée cette après-midi sur son passé. Ainsi que sur sa personnalité.

"Quand je réfléchissais à tout ce qui avait été fait, toutes ces horreurs… Finalement, il m’a utilisée comme un objet", déclare Monique Olivier.

Retrouvez l'article complet sur ce qu'il faut retenir de ce premier jour de procès ici.

L'audience est suspendue

Le premier jour du procès de Monique Olivier par la cour d'assises de Nanterre a pris fin.

L'audience reprendra demain à 9h30.

Monique Olivier déclare être prête à répondre aux familles des victimes

Avant que l'audience ne soit suspendue jusqu'à mercredi matin, l'avocat de la défense Me Richard Delgenès, questionne sa cliente sur sa détermination à répondre aux familles des victimes.

"Vous avez répondu et parlé de manière claire. Dans la salle d'audience, il y a des victimes qui ont perdu leurs enfants. Est-ce que vous êtes prête à répondre à leurs questions?"

"Oui je vais essayer", répond-elle.

Monique Olivier dit avoir eu "peur" de Michel Fourniret

A plusieurs reprises, avocats des parties civiles et avocats généraux tentent de comprendre pourquoi Monique Olivier n'a pas dénoncé Michel Fourniret plus tôt. A chaque fois, elle évoque sa "peur" envers son mari.

"Si vous me croyez pas, pourtant c’est vrai, j’avais peur de lui", martèle-t-elle.

"Vous aviez l’occasion de le quitter?", insiste Me Seban. "Je l’ai fait, mais il m’a retrouvée", raconte-t-elle.

Monique Olivier, "la reine des idiotes"

Les deux avocats généraux posent désormais des questions à l'accusée, et notamment sur le magot du "gang des postiches".

"Pour ce que j'en ai profité...", souffle Monique Olivier.

Cet argent, caché dans un cimetière du Val-d'Oise, dont a eu vent Michel Fourniret via un ancien braqueur connu en prison, a servi au couple d'acheter plusieurs maisons.

"Vous savez, je suis la reine des idiotes, ça ne m’intéressait pas", rétorque Monique Olivier.

Monique Olivier reconnaît que "c'était ni fait, ni à faire" de rencontrer Michel Fourniret

Interrogée sur ses correspondances avec Michel Fourniret, lorsque celui-ci était détenu, Monique Olivier considère que "c'était ni fait, ni à faire".

Dans ces courriers échangés depuis la prison, le tueur parlait des "membranes sur patte", les jeunes filles vierges qu'il cherchait. Monique Olivier bégaie, puis souffle: "c'est du mépris pour les gens".

Monique Olivier ne se considère pas comme "dangereuse"

Monique Olivier est interrogée sur des déclarations faites par Michel Fourniret. A cette époque-là, quand le tueur évoque sa femme, il fait référence à un roman de Stefan Sweig, La Pitié dangereuse. "Est-ce que vous êtes dangereuse Mme Olivier?", la questionne une avocate des parties civiles.

"Dangereuse, moi, ça va pas", répond-elle comme tombée des nues.

"Je ne suis pas du tout dangereuse", tranche-t-elle.

"Vous n'allez pas me mettre tous les crimes non résolus sur le dos", s'agace Monique Olivier

Me Didier Seban poursuit ses questions. Il revient sur des déclarations de Monique Olivier estimant qu'il "y a une série d’affaires dont on attend toujours vos explications". Il évoque le meurtre d'une baby-sitter.

"Vous n’allez pas me mettre tous les crimes non résolus sur le dos (...) je n'ai rien à dire", rétorque Monique Olivier, sévèrement.

Monique Olivier montre son agacement face aux questions

Monique Olivier a demandé à s'asseoir pour répondre aux questions. Face à Me Allali, qui défend avec Me Seban les familles d'Estelle Mouzin, de Joanna Parrish et d'une partie de la famille de MArie-Angèle Domèce, elle montre un certain agacement.

"Vous vous positionnez toujours dans une position victimaire", pointe l'avocate qui dénonce des incohérences sur le positionnement.

"Je ne dirais plus rien comme ça on arrêtera de dire que je me pose en victime", dit Monique Olivier.

L'avocate insiste: "Quand vous restez avec Michel Fourniret, c'est la faute de Michel Fourniret?" "Je suis complètement paumée moi, ça veut dire qu’il me faut quelqu'un pour me diriger", répond avec fermeté Monique Olivier.

Monique Olivier a "un peu peur d'être toute seule"

C'est au tour des avocats des parties civiles de poser des questions à Monique Olivier. "Ca me fait peur", répond-elle spontanément à Me Allali qui l'interroge sur l'absence de Michel Fourniret dans le box.

"Ca me fait peur d'être toute seule comme ça, tout le monde qui me regarde. J'avais un peu moins peur quand on était deux. C’est pas qu’il me rassurait, c’est que je n’étais pas la seule dans cette situation."

Concernant la mort de Michel Fourniret en mai 2021, elle indique que ça ne l'a pas "laissé indifférente". "J’étais un peu déçue qu'il meure avant la fin des procès", explique-t-elle.

Pour l'avocat des familles des victimes, l'accusée a "poli son discours"

Pour l'avocats des familles des victimes, il y a "deux Monique Olivier" lors de cet interrogatoire. "Quand il s’agit de parler de sa vie elle est présente, elle a un discours adapté. Quand il s’agit d'un certain nombre de faits là on a des réponses plus elliptiques, elle tremble, elle hésite", note Me Seban.

"Elle a poli son discours pour donner à la fois le sentiment que finalement elle n'est pas la méchante femme, elle est la victime des circonstances. Monique Olivier n'est pas victime, elle est actrice de ces crimes", poursuit le conseil.

Il relève que Monique Olivier n'est pas du tout "empathique pour les victimes". "Elle dit qu'il fallait que ça s’arrête parce que 'j’en avais marre'. Il n'y a pas d'aveux spontanés, on ne peut pas dire qu’elle voulait libérer sa confiance."

Les familles des victimes "entendent les regrets, ils préfèrent des regrets à un discours de revendication des crimes comme l'avait Michel Fourniret". Mais pour Me Seban, on a des "regrets pour sa vie gâchée plutôt que pour ses victimes".

Monique Olivier dit "mériter" sa place en prison

Monique Olivier parle depuis deux heures. Très à l'aise, sur son enfance, sa scolarité ou ses premiers mariages, elle a du mal à répondre lorsqu'on l'interroge sur sa relation et les crimes commis par Michel Fourniret.

En 2004, c'est elle qui le dénonce à des enquêteurs belges après l'interpellation de Michel Fourniret. "En le dénonçant, je savais que j’irais en prison et c’est mérité", souffle-t-elle.

On comprend qu'elle a davantage parler aux policiers pour se "libérer" de Michel Fourniret que pour ses victimes. "On était bien avec Selim (leur fils, NDLR), sans le père", dit-elle.

Pourquoi ne pas l'avoir dénoncé avant? "Par peur d’aller en prison certainement, c’est bête mais c’est comme ça", répond-elle. "Et vous n’avez plus peur en 2004?", s'interroge le président. "Il fallait le faire, il fallait que ça cesse, tant pis si je vais prison, ma place, je la mérite."

Pour Monique Olivier "il n'y a jamais eu de pacte" avec Michel Fourniret

Le président revient sur l'expression associée au parcours du couple Fourniret-Olivier, qui aurait conclu un "pacte criminel" lors de leur correspondance, lui promettant de tuer le premier mari de Monique Olivier et elle de lui trouver des jeunes filles vierges.

"Il n’y a jamais eu de pacte, de quoi que ce soit, assure-t-elle. Vous savez des fois on fait des promesses qu’on ne tient pas."

"Sauf que dans votre cas…", débute le président. "Oui ça c’est réalisé", souffle-t-elle.

Monique Olivier refuse de préciser concrètement les promesses faites à Michel Fourniret. Elle reconnaît que Michel Fourniret lui avait parlé dès le début de sa recherche de la virginité: "C'était plutôt choquant mais c'était plutôt ridicule de toujours être à la recherche de la virginité"

"Que vous lui avez-vous promis?", insiste le président. "C’était de rencontrer une jeune personne", répond très mal à l'aise Monique Olivier. "Des jeunes vierges, insiste le président. Vous y avez adhéré à cette recherche?" "Oui...", souffle-t-elle.

"J'ai accepté de l'aider dans ces recherches", poursuit Monique Olivier.

"Je regrette tout ça", dit-elle pour la seconde fois de la journée.

Michel Fourniret "m'a utilisée comme un objet", dit Monique Olivier

Monique Olivier est longuement interrogée sur sa relation avec Michel Fourniret, avec lequelle elle est restée 21 ans. "J’étais incapable de me débrouiller toute seule", dit-elle.

L'accusée assure qu'avant 2003 et l'interpellation de Michel Fourniret, leur relation "commençait à se dégrader".

"J’en avais assez de lui, de ces crimes, de toujours vouloir se faire obéir (...) Il m’a utilisée comme un objet."

Monique Olivier confirme ne jamais avoir été victime de violences physiques de la part de Michel Fourniret. "Je lui obéissais parce que j’avais peur qu’il me fasse quelque chose", insiste-t-elle.

"La façon qu’il avait de parler et d’agir qui pouvait laisser penser qu’il pourrait nous faire quelque chose. Il disait 'tu obéis, tu cherches pas à comprendre, obéis et c’est tout', détaille Monique Olivier.

"Ca ne repose sur rien de tangible, en dehors de violences verbales?", note le président de la cour d'assises. "Non", consent l'accusée.

Les débuts de la relation entre Monique Olivier et Michel Fourniret

En 1987, Monique Olivier répond à une petite annonce passée dans le magazine Le Pèlerin par un détenu qui cherchait à correspondre, il s'agit de Michel Fourniret, emprisonné pour plusieurs viols et agressions sexuelles.

Ils vont s'échanger 200 lettres, avant de se rencontrer physiquement pour la première fois en septembre 1987. "Jamais Fourniret ne vous a caché les raisons pour lesquelles il était en détention?", interroge le président.

"J’ai pas réagi sur ça. Je pensais que je pourrais réussir à le sortir de là, peut-être", dit-elle.

Le premier mari de Monique Olivier était violent

Monique Olivier a été marié à deux reprises avant son mariage avec Michel Fourniret. D'abord avec un homme, gérant d'une auto-école à Nantes, voisin de chez ses parents. Ils ont eu deux enfants ensemble, puis en 1984, elle le quitte: "Un soir, il est venu me voir dans la chambre, m'a maintenue, giflée, tenté de m'étrangler, puis il m'a emmenée dans la salle de bain et m'a appuyé la tête sous l'eau."

Elle le quitte une première fois, déménage à Nîmes. Leur relation reprend. Monique Olivier l'explique par le fait que son premier mari la forçait à avoir des relations sexuelles avec d'autres hommes.

Monique Olivier fait la rencontre d'un autre homme, un Américain, ils se marient rapidement: lui pour obtenir la nationalité française, elle pour récupérer ses deux enfants. "André Michaud n’a pas cru à ce mariage, donc il a gardé les enfants", estime-t-elle.

"Monique n’était pas méchante mais nerveuse, elle tremblait tout le temps, elle avait peur de tout, c’était une assistée permanente", a témoigné cet homme au cours de l'isntruction.

Puis Monique Olivier divorce de cet homme. Pourquoi? "Parce que j’ai rencontré… Michel Fourniret".

Monique Olivier revient sur son enfance "peu affectueuse"

Monique Olivier revient sur son enfance, entre un père "indifférent" à son égard et une mère alcoolique. "Mes parents n’étaient pas méchants mais ils étaient pas affectueux", explique-t-elle.

L'accusée qui s'exprime aisément parle de l'un de ses passe-temps quand elle était enfant: l'archéologie. "Mes frères allaient dans des bals, ça ne m’intéressait pas. Je préférais l’archéologie, on rencontrait d’autres jeunes, c’était plus intéressant."

Monique Olivier a quitté l'école à 16 ans sans avoir obtenu son certificat d'étude - qu'elle obtiendra en détention, ce qu'elle tient à rappeler. "J’étais jeune, j’aurais dû m’intéresser plus aux études", concède-t-elle.

"Beaucoup a été écrit sur votre parcours": l'interrogatoire de personnalité commence

Le président de la cour d'assises invite Monique Olivier à se lever. "Beaucoup a été écrit sur votre parcours Mme Olivier, mais c’est à vous qu’il appartient de vous expliquer sur ce parcours", lance Didier Safar, rappelant que la cour d'assises jugent des faits mais "c’est aussi connaître la personnalité et le parcours de vie de l’accusé et ce qui l’a amené à commettre ces faits".

L'audience reprend après une suspension

L'audience vient de reprendre. Elle sera consacrée cet après-midi à l'interrogatoire de personnalité de Monique Olivier.

Les différentes parties auront l'occasion, si elles le souhaitent, de lui poser des questions.

Monique Olivier exprime des "regrets"

A la fin de la lecture du rapport par le Président, après avoir été très attentive, Monique Olivier a pris la parole pour exprimer des regrets.

"Je regrette tout ce qui s'est passé. Ecouter tout ça, ça me...", a-t-elle déclaré sans terminer sa phrase.

Dans le box, Monique Olivier secoue la tête à l'évocation de son côté "manipulateur"

Alors que le Président Didier Safar relate les conclusions de certains experts, qui ont estimé qu'elle avait pris du plaisir à participer aux crimes et qu'elle avait une propension à la manipulation, Monique Olivier secoue encore la tête de droite à gauche, en guise de réfutation.

Le degré d'implication de l'accusée dans les crimes et son profil psychologique font encore aujourd'hui débat entre les experts qui ont eu à l'examiner.

Dans l'affaire Estelle Mouzin, des aveux après la dénonciation d'une codétenue de Monique Olivier

Quant aux aveux dans l'affaire Estelle Mouzin, Michel Fourniret a d'abord nié être impliqué dans la disparition de la fillette de 9 ans, explique encore le Président.

Le couple avait fourni un alibi aux enquêteurs pour le 9 janvier 2003: le tueur en série avait déclaré avoir passé ce jour-là un appel à son fils depuis son domicile de Sart-Custinne.

Alors que le Président explique qu'une codétenue de Monique Olivier s'est un jour adressée aux enquêteurs, racontant que celle-ci lui avait confié son implication dans la disparition d'Estelle Mouzin, l'accusée, attentive, secoue la tête de droite à gauche.

C'est en 2020 que Michel Fourniret avouera avoir enlevé et tué la petite fille.

Les premiers aveux sur les affaires Domèce et Parrish en 2005

Toujours comme le rappelle le Président de la cour, Didier Safar, Monique Olivier évoque une première fois les dossiers Domèce et Parrish le 14 février 2005, alors qu'elle est entendue par les enquêteurs belges.

Elle reconnaît alors l'implication de Michel Fourniret dans des affaires françaises pouvant correspondre à la disparition de Marie-Angèle Domèce et au meurtre de Joanna Parrish.

"Ce sont des souvenirs très confus, je ne peux pas en dire plus", a-t-elle alors déclaré devant les enquêteurs.

Elle a également raconté grâce à quel mode opératoire Michel Fourniret et elle repéraient des "MSP" (des "membranes sur pattes", soit des jeunes filles vierges), et comment ils parvenaient à les amadouer pour les enlever.

Il faudra attendre 2018 pour que Michel Fourniret reconnaisse à son tour les faits sur ces deux affaires. Le corps de Marie-Angèle Domèce n'a jamais été retrouvé malgré les recherches.

Dix meurtres ont été attribués au couple Fourniret-Olivier jusqu'à présent

Le Président poursuit le rappel des faits en détaillant les différentes étapes de l'enquête. Il aborde notamment l'arrestation du couple Fourniret-Olivier après la tentative d'enlèvement de la petite Marie-Ascension, 13 ans, en Belgique, en juin 2003.

Il rappelle aussi les noms de toutes les victimes connues du couple. Si le pôle "cold cases" de Nanterre continue d'enquêter sur d'autres potentielles victimes, 10 ont été jusqu'ici reconnues.

Monique Olivier a déjà été jugée à deux reprises aux côtés de Michel Fourniret en 2008 et 2018. Elle comparaît cette fois-ci seule puisque le tueur en série est mort en 2021.

Le Président rappelle les faits

Le Président Didier Safar rappelle les faits de complicité pour lesquels est jugée Monique Olivier.

Il commence par évoquer l'affaire Marie-Angèle Domèce, disparue en 1988 à l'âge de 18 ans après avoir quitté son foyer pour handicapés à Auxerre (Yonne). Il rappelle également que le père de la jeune fille, dont le corps n'a jamais été retrouvé, est décédé il y a peu de temps.

Il évoque ensuite le meurtre de Joanna Parrish, une étudiante anglaise de 20 ans. Elle avait été contactée par un homme - Michel Fourniret - pour donner des cours d'anglais à son fils. Elle a ensuite été retrouvée morte dans une rivière de Monéteau (Yonne).

Didier Safar rappelle enfin les circonstances de la disparition d'Estelle Mouzin, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). D'importantes opérations de recherche avaient été lancées sans rien donner.

Les jurés ont été tirés au sort

Le jury est à présent au complet. Il est composé de trois hommes et de trois femmes.

La défense a notamment récusé plusieurs femmes.

L'audience est ouverte

Le Président de la cour annonce l'ouverture de l'audience. Monique Olivier énonce son prénom, son nom et sa date de naissance.

A la question "Allez-vous vous exprimer?", Monique Olivier répond: "Je vais essayer de faire de mon mieux."

Elle est défendue par Me Richard Delgenès, rappelle le Président. Le tirage au sort des jurés commence.

Monique Olivier vient de rentrer dans le box des accusés

L'accusée vient de faire son entrée dans la salle d'audience. Elle a accepté d'être filmée et prise en photo.

Monique Olivier lors de son procès à Nanterre le 28 novembre 2023.
Monique Olivier lors de son procès à Nanterre le 28 novembre 2023. © BFMTV.com

Cheveux courts grisonnants et pull blanc, elle s'installe dans le box des accusés.

Les familles des victimes sont entrées dans la salle

Alors que le procès doit débuter à 9h30, les familles des victimes qui se sont constituées parties civiles viennent d'entrer dans la salle d'audience.

Eric Mouzin, le père d'Estelle, vient d'arriver, il échange avec son avocat, Me Didier Seban.

Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, les deux autres affaires jugées

Monique Olivier comparaît également pour complicité dans l'enlèvement, le viol et le meurtre de Marie-Angèle Domèce en 1988 et Joanna Parrish en 1990 à Auxerre (Yonne).

Le corps de la première n'a jamais été découvert. Son père est décédé deux semaines avant le début de ce procès. Les parents de Joanna Parrish attendent eux des réponses concernant le déroulé de l'enlèvement de leur fille de 20 ans, estimant qu'elle n'a pas pu monter de son plein gré dans la camionnette de Michel Fourniret.

>> Retrouvez notre article complet.

Estelle Mouzin, la plus jeune victime du couple

Estelle Mouzin a disparu le 9 décembre 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne) alors qu'elle rentrait de l'école. Il aura fallu la persévérance du père de la fillette de 9 ans et le travail acharné de la juge Sabine Khéris pour que Michel Fourniret, un temps soupçonné, avoue le meurtre de l'enfant en mars 2020.

Estelle Mouzin est la plus jeune des victimes, connues à ce jour, du couple Fourniret-Olivier.

Un temps soupçonné dans la disparition de la fillette, les enquêteurs avaient écarté la piste, notamment en raison de l'alibi fourni par Monique Olivier, à savoir un coup de téléphone passé depuis leur domicile belge le soir de la disparition d'Estelle Mouzin. Fin novembre 2019, l'ex-femme du tueur avait fini par admettre qu'elle était l'auteure de cet appel.

Quels sont les enjeux de ce procès?

Monique Olivier sera seule dans le box des accusés, Michel Fourniret étant décédé en 2021. "Elle a fait des aveux complets, on connaît le déroulé de ces meurtres quasiment heure par heure ce qu’on attend d’elle c’est qu’elle réitère ses aveux", estimait lundi sur BFMTV son avocat Me Richard Delgènes.

"Elle a tout dit", a-t-il encore estimé.

L'une des grandes questions de ce procès portera sur la personnalité de l'accusée. Manipulée ou manipulatrice? Un vaste débat devrait se poser lors de la venue des experts psychologiques et psychiatriques les 12 et 13 décembre prochains.

>> Retrouvez notre article complet.

Le procès de Monique Olivier s'ouvre ce mardi

Le procès de Monique Olivier s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. L'ex-femme de Michel Fourniret - ils sont divorcés depuis 2010 - comparaît pour complicité dans l'enlèvement, d'Estelle Mouzin et l'enlèvement, le viol et le meurtre de Marie-Angèle Domèce et de Joanna Parrish.

Elle doit comparaître jusqu'au 15 décembre.

Monique Olivier, 75 ans, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Elle a déjà été condamnée, en 2008, à cette même peine assortie d'une période de sûreté de 28 ans.

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