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Police-Justice

Cop21: Le Bourget camp retranché avant la grande conférence sur le climat

La sécurité est maximale au Bourget, en Seine-Saint-Denis, alors que débute ce dimanche la grande conférence internationale sur le climat. Jusqu'au 13 décembre, près de 15.000 agents resteront mobilisés dans toute la France.

Aucun chef d'Etat n'avait annulé la tenue de la Cop21 à Paris. Au lendemain des attentats qui ont frappé la capitale, le Premier ministre, Manuel Valls avait assuré que la conférence internationale sur le climat serait maintenue. Comme un défi aux terroristes, l'événement a obligé l'Etat français à renforcer les mesures de sécurité.

Au total, ce sont pas moins de 195 Etats qui seront représentés et 147 chefs d'Etat. Barack Obama, le président américain et son homologue chinois, Xi Jinping, seront ainsi présents dans la capitale et au Bourget, en Seine-Saint-Denis où le lieu des discussions a été installé. 

Principe d'inviolabilité

L'endroit est d'ailleurs devenu un véritable camp retranché depuis ces derniers jours. Près de 2.800 policiers, gendarmes, vigiles de société privé ou encore personnel de sécurité de l'ONU ont été mobilisés. Car si la conférence se passe en France, jusqu'au 13 décembre le lieu va devenir une enclave internationale sous contrôle des Nations Unies.

Le principe d'inviolabilité est mis en place. Les forces de sécurité françaises pourront intervenir que si l'ONU fait appel à elles. "Le site est parfaitement contrôlé par les collègues de l'Intérieur et de la Défense", rassure le secrétaire général chargé de la préparation et de l'organisation de la Conférence Climat, Pierre-Henri Guignard.

Risque zéro

"C’est une mobilisation exceptionnelle, la totalité des forces de police et de gendarmerie, renforcée par l’armée, on n’a jamais vu ça", analyse pour BFMTV Luc Poignant, du syndicat Unité police SGP-FO en Ile-de-France. Pour mettre en place une telle mobilisation, des milliers de jours de congés ont été supprimés. 

"Vu les mesures (de sécurité) qui sont prises, on écarte un certain nombre de possibilités (terroristes), poursuit-il. Si le risque zéro n’existe pas, on y tend."

Cette sécurité passe également par le rétablissement des contrôles aux frontières, déjà imaginé avant les attentats du 13 novembre. 43.000 policiers et gendarmes sont répartis sur 285 points de passage. Au total, jusqu'au 13 décembre, date de la fin de la conférence, 15.000 personnes resteront mobilisées.

J.C. avec Anabelle Vilmont